Les Présidents Gnassingbé, Macron et Tshisekedi à la conférence (ph)

La conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs s’est tenue le jeudi 30 octobre 2025 à Paris en France en vue de relancer les initiatives de paix dans une région minée par les conflits et répondre à la crise humanitaire.

Le Président du Conseil au Togo, Faure Gnassingbé, et son homologue Emmanuel Macron de la France ont co-présidée la conférence internationale de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs. Cette rencontre organisée à l’initiative conjointe de la France et du Togo, vise à mobiliser la communauté internationale en vue d’une réponse efficace et collective à l’urgence humanitaire à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

La conférence a rassemblé une cinquantaine de pays et d'organisations internationales. Le Président congolais, Félix Tshisekedi, a pris part à la réunion mais ses homologues rwandais Paul Kagamé, ougandais Yoweri Museveni et burundais Évariste Ndayishimiye n’ont pas pu effectuer le déplacement sur Paris.

Deux plans de sortie de crise

À l'issue de la conférence de soutien à la paix dans la région des Grands Lacs, le Président Macron a annoncé une aide internationale de plus de 1,5 milliard d'Euros et l’ouverture de couloirs sécurisés pour acheminer de l'aide aux civils pris au piège de la guerre en RDC.

Le Président Macron salue cet élan en annonçant la réouverture de l’aéroport de Goma dans les prochaines semaines et a expliqué que cette réouverture facilitera l’acheminement de l’aide humanitaire et améliorera la mobilité dans la région.

Sur ce point, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a précisé que la réouverture de l’aéroport de Goma se fera uniquement sur autorisation des autorités congolaises et exclusivement pour des vols humanitaires effectués en journée.

Initiatives de la diplomatie togolaise

En faisant part de cette conférence dans une publication sur X, le Président Gnassingbé a publié sur X qu’il prend part à la rencontre en sa qualité de médiateur de l’Union africaine pour la crise en RDC. Il a poursuivi que « Fidèle à sa diplomatie de paix et de dialogue, le Togo co-initie avec la France cette rencontre stratégique afin de favoriser un cadre de concertation ouvert entre les partenaires internationaux et d’encourager une réponse collective et efficace face à la crise humanitaire à l’Est de la RDC ».

Sur la situation à l’Est de la RDC, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, après avoir estimé que « la région des Grands Lacs vit une tragédie », a déduit que « c'est un échec collectif de la communauté internationale à garantir la paix et la dignité humaine là où elles devraient être les droits fondamentaux ». Pour les initiatives menées par le Togo, Dussey a déclaré que c’est une approche qui vise à « rassembler, apaiser et relier la paix à la dignité humaine ».

Requêtes de la RDC 

Pour sa part, le Président Tshisekedi a présenté trois requêtes majeures à savoir l’ouverture immédiate de couloirs humanitaires sécurisés, pour acheminer soins, nourriture, eau, abris et soutien psychologique aux populations prises au piège des violences, ensuite le soutien financier additionnel, ciblé et prévisible, destiné aux besoins vitaux et enfin l’alignement politique clair en faveur de la paix et du respect de la souveraineté congolaise.

Le Président Tshisekedi a sollicité l’implication des dirigeants du monde pour une application effective de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, préalable à l’instauration d’une paix durable en RDC.

En tout, la conférence de Paris a replacé la question congolaise au centre du débat international et a mobilisé la communauté internationale autour d’une paix juste, durable et conforme au droit international.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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