Le lundi 3 novembre 2025, la traditionnelle cérémonie d’honneur à l’emblème national a eu lieu simultanément à Postel 2001, au Ministère des Affaires étrangères de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, ainsi qu’à l’esplanade de la Cité administrative. Cette initiative du ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service Civique, et mise en œuvre par la direction du civisme et de l’engagement citoyen, a été un moment fort de réflexion sur l’importance des symboles nationaux dans la vie des citoyens ivoiriens.

Le thème de la cérémonie portait sur les armoiries de la République de Côte d’Ivoire : « Histoire, sens et valeurs et leçons ». Georgette Bouanh Kouassi, directrice du civisme et de l’engagement citoyen au ministère, a détaillé les éléments constitutifs des armoiries de la République. Elle a rappelé que ces symboles, qui incluent l’éléphant argenté, le soleil levant doré, et les palmiers, sont non seulement des repères historiques, mais aussi un reflet des valeurs d’unité, de tolérance et de fraternité qui doivent animer chaque Ivoirien. Elle a insisté sur le rôle fondamental de ces armoiries pour rappeler à tous la nécessité de préserver l’harmonie sociale et de résister à toutes les formes de division et de violence.

Ce discours s’inscrit dans un contexte où, au-delà des symboles, l’engagement de chacun pour la cohésion nationale devient crucial. Dans un cadre professionnel, cette notion de conscience civique se décline également dans la conscience professionnelle. En effet, comme le souligne le secrétaire exécutif du ministère, la conscience professionnelle est un facteur déterminant de la performance d’un individu et de l’entreprise qui l’emploie. Selon lui, la motivation, l’engagement et l’éthique sont les pierres angulaires du travail bien fait et de la productivité. Il a également mis en avant l’importance de l’intégration au sein des équipes, précisant que la qualité d’un travailleur ne se mesure pas uniquement à ses compétences techniques, mais aussi à son implication, à son respect des délais et à sa responsabilité dans l’accomplissement de ses tâches.

Le secrétaire exécutif a fait un parallèle avec la situation actuelle du marché du travail, où la conscience professionnelle semble être en déclin. Selon lui, cet affaiblissement des valeurs de professionnalisme dans certains secteurs d’activités a un impact direct sur les performances des entreprises et sur la stabilité du tissu socio-économique du pays. L’érosion de la conscience professionnelle, estime-t-il, pourrait être une des causes de la baisse de la qualité du travail et de la montée des comportements irresponsables dans certaines professions.

Il a exhorté les acteurs du secteur public et privé à renouer avec les valeurs de conscience professionnelle et à s’engager activement pour promouvoir un environnement de travail respectueux, éthique et productif. L’accent a été mis sur la nécessité de cultiver cette conscience en chacun de nous, afin de ne pas laisser le délitement des valeurs détruire les bases d’une société stable et prospère. Le secrétaire exécutif a également exprimé son souhait de voir cette conscience professionnelle se développer au sein des institutions telles que le CNDH, pour que le pays puisse continuer à avancer dans la direction de la paix et de la stabilité.

Ainsi, cette cérémonie n’a pas été simplement un moment de célébration des symboles nationaux, mais un véritable appel à la responsabilité collective et individuelle. Elle a permis de rappeler à tous que la véritable force d’une nation repose non seulement sur ses symboles, mais aussi sur l’engagement de ses citoyens à œuvrer pour le bien commun, à travers une conscience professionnelle active et un respect mutuel.

Jean Chresus, Abidjan