Guinée : Doumbouya validé, Diallo « écarté » saisit la Cour de justice de la CEDEAO
L’opposant guinéen en exil, Cellou Dalein Diallo, a annoncé, avoir déposé une plainte contre l’État guinéen auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cellou Dalein Diallo a porté plainte contre l’État guinéen auprès de la Cour de justice de la CEDEAO suite à son exclusion du fichier électoral, qui l’empêche de participer à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, à laquelle le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, sera candidat.
« J’ai donné mandat à mes avocats de porter plainte auprès de la Cour de justice de la CEDEAO contre l’État guinéen, qui a arbitrairement refusé mon enrôlement dans le fichier électoral », a déclaré à l’AFP l’ex-Premier ministre, dénonçant une “décision injuste et illégale”.
En exil depuis plusieurs mois entre Dakar et Abidjan, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) estime être victime d’une manœuvre politique visant à écarter les principaux opposants du scrutin.
Mais pour le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, ces accusations relèvent de la victimisation.
« Cellou Dalein Diallo se victimise. Il peut parfaitement s’enrôler à Conakry, son lieu de résidence principale. Et s’il réside désormais à Abidjan, il doit simplement effectuer les démarches consulaires nécessaires », a-t-il déclaré, rejetant toute forme d’exclusion délibérée.
Cette exclusion intervient alors que la Cour suprême de Guinée a validé la candidature du général Mamadi Doumbouya, président de la transition, pour le scrutin du 28 décembre.
Sur 51 candidatures déposées, seules neuf ont été jugées recevables, dont celle du chef de l’État. Cette validation marque un tournant décisif dans le processus de transition, entamé depuis le coup d’État de septembre 2021 qui avait renversé l’ancien président Alpha Condé.
Pour de nombreux observateurs, cette décision de la Cour suprême confirme la volonté du pouvoir de verrouiller le processus électoral, en limitant la participation des figures majeures de l’opposition.
Le général Doumbouya, qui avait initialement promis de rendre le pouvoir aux civils, apparaît désormais comme le favori incontesté de cette présidentielle, malgré les critiques croissantes sur le respect des engagements démocratiques de la transition.
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