Burkina Faso : Des acteurs de la douane et de la justice épinglés pour suspicion de corruption et blanchiment de capitaux
Capitaine Azaria Farouk Sorgho, porte-parole du korag (ph)
Plus d'une dizaine de douaniers en service au centre national de lutte contre la fraude, de magistrats près la cour d'appel de Ouagadougou et un avocat ont été épinglés pour suspicion de corruption et de blanchiment d'argent, selon un communiqué de la Korag diffusé ce mercredi.
Selon des dénonciations enregistrées par l'autorité supérieure de contrôle de l'etat et de de lutte contre la corruption (ASCE/LC), des agents des douanes se seraient rendus coupables de faits de corruption et de blanchiments de capitaux, exigeant de conducteurs routiers le paiement de sommes d'argent pour laisser passer des camions en dépit de leur dédouanement régulier au bureau des douanes de Ouaga-inter
Ces faits qui remontent à mai 2021 connaîtront plusieurs développements. En effet, à la demande de l'ASCE/LC, le procureur du Faso a ouvert une enquête qui a permis de découvrir d'importantes sommes d'argent détenues par les mis en cause dans leur bureau et domicile.
Des preuves matérielles irréfutables impliquant deux agents, l'un inspecteur et l'autre contrôleur des douanes, ont été versées au dossier.
La suite de l'enquête a permis d'interpeller 11 autres douaniers pour les mêmes infractions de corruption et de blanchiment de capitaux.
Douze témoins, transitaires, déclarants en douanes, transporteurs et commerçants, entendus dans le cadre du dossier, confirment tous avoir remis des sommes d'argent allant de 100 à 150.000 FCFA , sans quittance, aux mis en cause qui étaient en poste à la coordination nationale de lutte contre la fraude.
Face au rejet en bloc de ces accusations, ils seront tous confrontés à l'évidence des faits grâce à des vidéos les montrant en flagrant délit de corruption.
Selon le capitaine Farouk Azaria Sorgho, en dépit des preuves versées au dossier et des aveux de certains mis en cause, un non-lieu sera prononcé à la surprise générale, en juillet 2024.
Insatisfait de cette décision, le procureur du Faso fera appel devant la chambre d'instruction de la cour d'appel de Ouagadougou, qui échouera le 25 août 2025 à corriger la première décision, malgré les éléments probants du dossier.
Selon la Korag, la cour d'appel, en validant une décision qui fait abstraction de la matérialité de l'infraction, fragilise les efforts de lutte contre la corruption et envoie un signal négatif.
A l'issue de cette mascarade judiciaire, les mis en cause parviennent à obtenir l'identité des dénonciateurs et des pièces de la procédure, éléments normalement protégés pour garantir l'anonymat et la sécurité des dénonciateurs.
L'un des douaniers dénonciateurs se paie le luxe d'attaquer devant la justice un des dénonciateurs et corrompt un juge qui décide d'une condamnation sévère contre ce citoyen qui a voulu contribuer à la manifestation de la vérité.
Selon la Korag, cette situation met en lumière un grave dysfonctionnement de la justice et démontre que la corruption dénoncée en milieu douanier a également pignon sur rue en milieu judiciaire, au regard de plusieurs plaintes reçues par la commission de lutte contre les dysfonctionnements.
Ces dénonciations pareillement reçues par le cabinet de la présidence du Faso ont trait à la corruption, mais aussi à la concussion et le délit d'apparence. .
Une série d'interpellations d'acteurs de la justice suivie d'auditions effectué courant octobre 2025 a révélé un vaste réseau d'agents indélicats à la cour d'appel de Ouagadougou.
Dix magistrats, dont un président de chambre, un procureur général, un substitut général, un procureur du Faso, un juge d'instruction, un juge au siège et un avocat, sont mis en cause.
D'importantes sommes ont été engagées pour des actes de corruption et d'influence ayant entraîné une instruction biaisée et un jugement partisan du dossier.
Pour des faits aussi graves impliquant des acteurs de justice, une campagne de désinformation et de dénigrement a été une fois de plus menée par des médias mensongers occidentaux notamment français fidèles à leur mission qui accusent les autorités burkinabè d'avoir mis aux arrêts des magistrats pour des faits antérieurs, selon eux, qui les incriminent
Des sanctions disciplinaires vont se poursuivent sans ex
clure des poursuites judiciaires.
Boa, Ouagadougou
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