Dago Auguste

La pression aura-t-elle eu raison de ses ambitions d'aller contre la volonté de son parti politique le PPA-CI de ne pas participer aux élections législatives de décembre 2025 ?

Dago Auguste, candidat aux élections législatives du 27 décembre 2025 pour la circonscription de Hiré-Zégo, a annoncé ce 27 novembre 2025 son retrait de la compétition. Cette décision fait suite à une demande pressante des populations et de la chefferie des localités de Hiré et Zégo, qui lui ont demandé de se retirer pour éviter que leur territoire ne soit laissé sans combat face à leurs adversaires politiques.

Dans sa déclaration, le député a expliqué qu’il croyait fermement aux chances de son élection et au rôle crucial que ces élections législatives pouvaient jouer dans la constitution d’un véritable contre-pouvoir à l’actuel régime. Selon lui, ces élections représentaient l’opportunité de créer un groupe fort au sein de l’opposition parlementaire, même si une majorité à l’Assemblée nationale semblait difficilement atteignable.

Cependant, face à la pression de ses soutiens et après avoir pris acte de leur demande, il a décidé de se conformer à la volonté de la population. Il a ainsi déposé sa demande de retrait au Conseil constitutionnel, mais a été informé que sa requête était irrecevable en raison du dépassement des délais. Malgré cela, Dago Auguste a réaffirmé son retrait de la course à la députation et sa décision de se retirer de l’élection dans cette circonscription.

Dago Auguste en a également profité pour annoncer sa révocation des instances dirigeantes de son parti, la percevant comme un signe venant de son père spirituel, l’ancien président Laurent Gbagbo, qu’il a soutenu sans relâche pendant 27 ans. Il a déclaré avoir bien compris ce message et a exprimé sa volonté de revenir dans les rangs sous la direction de Gbagbo, pour poursuivre ensemble le combat qu’il avait commencé.

Concluant sa déclaration, Dago Auguste a souligné qu’il se retirait de cette bataille législative, mais restait entièrement disponible pour continuer le combat politique sous la direction de l’ancien président.

Jean Chresus, Abidjan