Côte d'Ivoire : Après les cinquièmes revues des accords, le FMI va procéder à un décaissement immédiat d'environ 839,7 millions de dollars
Adama Coulibaly, Ministre des Finances et du Budget (Ph)
Le conseil d'administration du FMI a achevé les cinquièmes revues des accords en faveur de la Côte d'Ivoire au titre du Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC) et de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), ainsi que la quatrième revue de l'accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).
Cette décision ouvre la voie au décaissement immédiat d'environ 839,7 millions de dollars, rapporte une note de l’Institution de Bretton Woods, consultée ce lundi 08 decembre 2025.
Le document explique que, la mise en œuvre du programme reste solide avec l'ensemble des critères de réalisation et des repères structurels du MEDC/FEC pour fin juin 2025 pleinement respectés, et toutes les mesures de réforme du financement de l'action climatique dans le cadre de l'accord au titre de la FRD menées à bien.
« La ferme détermination des autorités à procéder à des réformes devrait permettre à la Côte d'Ivoire de progresser durablement vers le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à moyen terme. Cette approche résolue renforcera la résilience économique aux chocs liés au climat et préservera la stabilité de la balance des paiements », peut-on lire.
À l'issue des débats du conseil d'administration, M. Okamura, président par intérim et directeur général adjoint, a fait la déclaration ci-après :
« Les résultats obtenus par la Côte d'Ivoire dans le cadre des programmes appuyés par le FMI restent solides, ce qui témoigne de la détermination des autorités à renforcer la stabilité macroéconomique. La poursuite des réformes a permis de réaliser des progrès solides dans l'élimination des déséquilibres macroéconomiques. »
« La bonne exécution du rééquilibrage budgétaire fondé sur les recettes contribuera à ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB en 2025, conformément au plafond fixé par l'UEMOA. D'autres mesures permanentes et de qualité de politique fiscale et des réformes de l'administration des recettes sont incluses dans le budget 2026, ce qui devrait permettre de redéfinir les priorités des dépenses en capital tout en maintenant le déficit budgétaire global à 3 % du PIB. »
« La mobilisation soutenue des recettes intérieures à moyen terme reste prioritaire afin de dégager un espace budgétaire permettant de financer les dépenses sociales et de développement et de passer vers le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. La mise en œuvre en cours de la Stratégie de Mobilisation des Recettes à Moyen Terme (SRMT) continuera à nécessiter un dialogue important avec les parties prenantes pour garantir l'adhésion à un nouvel élargissement de l'assiette fiscale, tout en rationalisant les exonérations de TVA et les autres dépenses fiscales. »
« La préservation de l'espace budgétaire sera favorisée par l'engagement pris par les autorités d'accroître le périmètre, la transparence et la gestion des finances publiques. La gestion active continue de la dette par les autorités demeure essentielle pour préserver la viabilité de la dette. »
« Il importe de maintenir la dynamique des réformes structurelles et d'améliorer continuellement la protection de l'intégrité financière et de la gouvernance financière pour favoriser une croissance tirée par le secteur privé. La mise en conformité du cadre LBC/FT avec les normes du GAFI facilitera la sortie rapide de la liste grise du GAFI et renforcera la confiance des investisseurs. De nouveaux investissements dans le développement du capital humain, en particulier parmi les jeunes et les femmes, ainsi que la réduction de l'informalité, favoriseront une croissance généralisée. La poursuite des efforts en faveur de la transition écologique sera également importante pour renforcer la résilience de l'économie et de la balance des paiements. »
Donatien Kautcha, Abidjan
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