Côte d'Ivoire : Budget 2026, Adama Coulibaly dévoile la nouvelle stratégie financière de l'État et obtient le feu vert du Sénat pour la loi de règlement 2024
Adama Coulibaly ce mardi à Yamoussoukro
En mission au Sénat, réuni à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a présenté ce mardi 9 décembre 2025 les grands axes du projet de budget 2026. Avant cette introduction générale, l’émissaire du gouvernement a obtenu, à l’unanimité, l’adoption du projet de loi portant règlement du budget de l’État pour l’exercice 2024 par les membres de la Commission des Affaires économiques et financières (CAEF).
Le ministre a annoncé que le budget 2026 s’équilibre en ressources et en charges à 17 350,2 milliards FCFA, soit une hausse de 2 011 milliards FCFA par rapport au budget 2025, établi à 15 339,2 milliards FCFA.
Ce projet de loi de finances, structuré autour de 29 dotations et 158 programmes, dont 39 Comptes spéciaux du Trésor, reflète les priorités des institutions et ministères engagés dans la mise en œuvre du Plan national de développement.
Adama Coulibaly a souligné que la pression fiscale atteindra 15,7 % du PIB en 2026, contre 15 % en 2025, traduisant un effort continu de mobilisation des recettes. Les recettes fiscales devraient s’établir à 8 193,8 milliards FCFA, soit une progression notable de 1 041 milliards FCFA en un an.
« Ce niveau constitue un défi important, mais pleinement atteignable au regard des réformes en cours et de la dynamique économique du pays », a-t-il indiqué.
Le ministre a également rappelé que le ratio masse salariale/recettes fiscales devrait se fixer à 29,2 %, bien en dessous de la norme communautaire fixée à 35 %, signe d’une gestion maîtrisée des dépenses publiques.
Le taux d’inflation, passé de 5,2 % en 2022 à environ 1 % en 2025, devrait se maintenir à 1,5 % en 2026, confirmant la stabilité des prix sur le marché national.
Concernant le déficit budgétaire, il devrait rester à 3 % du PIB, conformément aux normes communautaires, et poursuivre sa trajectoire de consolidation dans les prochaines années.
Le ministre a ensuite présenté le projet de loi de règlement du budget 2024, marqué par des opérations d’aménagement budgétaire s’équilibrant à environ 117 milliards FCFA. Ces ajustements ont porté le budget 2024 de 13 720,7 milliards à 13 837,5 milliards FCFA.
Adama Coulibaly a expliqué les raisons pour lesquelles ces modifications n’ont pas nécessité une loi de finances rectificative : « La Loi organique de 2014 autorise le gouvernement à procéder à certains ajustements tant qu’ils ne bouleversent pas l’équilibre budgétaire et financier. Deux conditions doivent être respectées : les modifications ne doivent pas dépasser 1 % du budget, or, celles de 2024 s’élèvent à 0,85 % et les recettes constatées ne doivent pas excéder sensiblement les prévisions initiales. Aucune de ces deux conditions ne justifiait une loi rectificative. »
Le ministre a rappelé que la loi de règlement constitue l’un des piliers de la transparence budgétaire : « Elle permet au gouvernement de rendre compte de la gestion des crédits mis à sa disposition et de solliciter le quitus du Parlement pour l’utilisation des ressources publiques. »
En adoptant à l’unanimité la loi de règlement 2024, les sénateurs ont ainsi validé la gestion de l’exercice écoulé et ouvert la voie à l’examen approfondi du budget 2026.
Wassimagnon
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