Le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè

Le gouvernement béninois a confirmé avoir reçu un soutien direct de la France lors de la tentative de coup d’État menée dimanche contre le président Patrice Talon. 

Alors que l’assaut orchestré par une centaine de mutins lourdement armés visait notamment la résidence du chef de l’État, Cotonou affirme avoir sollicité l’aide de Paris pour renforcer la riposte sécuritaire.

Selon l’Élysée, cet appui s’est matérialisé par des opérations de surveillance, d’observation et un soutien logistique, dans le cadre d’une coopération bilatérale et en coordination avec la Cédéao. 

De son côté, la Garde républicaine béninoise va plus loin : son chef, le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè, a indiqué à plusieurs médias français que des forces spéciales françaises basées à Abidjan ont été déployées pour des missions de ratissage, une fois l’assaut initial repoussé par l’armée béninoise.

Le colonel Tévoédjrè a salué la « vaillance » des soldats béninois qui ont tenu tête aux mutins pendant toute la journée de dimanche.

 Il précise que les unités françaises n’ont été engagées qu’après les combats principaux, pour sécuriser certaines zones.

La contre-offensive nationale a également bénéficié d’un appui régional : en fin de journée, des frappes aériennes nigérianes ont ciblé des positions laissées par les mutins, tandis que l’appui opérationnel français a facilité la reprise de points stratégiques de Cotonou.

Le bilan officiel n’a pas encore été communiqué, mais le chef de la Garde républicaine mentionne que les mutins ont quitté leurs positions en « emportant des corps et des blessés ». 

Aucun signe ne laisse penser que le putsch ait bénéficié d’un soutien interne élargi, ce que le gouvernement interprète comme la preuve d’une loyauté républicaine au sein de l’armée.