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Côte d'Ivoire : Violences basées sur le sexe, les acteurs lancent un plaidoyer pressant pour une prise en charge intégrale des victimes
 

Côte d'Ivoire : Violences basées sur le sexe, les acteurs lancent un plaidoyer pressant pour une prise en charge intégrale des victimes

 
 
 
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 Il y a 22 heures
 
 
 
 
 
© Koaci.com - dimanche 21 décembre 2025 - 23:15

Les acteurs engagés dans la lutte contre les violences basées sur le sexe désormais appelé "genre" par des occidentaux (VBG) en Côte d’Ivoire appellent à une mobilisation accrue de ressources financières et institutionnelles, afin de renforcer durablement les mécanismes de prévention et de prise en charge des survivantes et survivants. Cet appel a été réitéré le vendredi 19 décembre 2025, à l’occasion de l’atelier de capitalisation du projet Alliance transformative, tenu du 17 au 19 décembre à Grand-Bassam.


Présent à cette rencontre, Gnéblé Labé, directeur exécutif de l’ONG ONEF et référent pays de l’Alliance Droit et Santé en Côte d’Ivoire, a mis en lumière l’importance stratégique de ce projet. Son objectif principal est de porter un plaidoyer régional en faveur de l’adoption et du financement d’un plan national budgétisé, dédié à une prise en charge holistique des victimes de VBG, à adresser au Président de la République ainsi qu’aux autorités nationales.

Selon Gnéblé Labé, le projet Alliance transformative s’est structuré autour de plusieurs étapes clés. 


Il a notamment débuté par l’élaboration d’une feuille de route visant à identifier les besoins prioritaires et les actions à mener. Cette démarche a été suivie par des ateliers de formation, de renforcement des capacités et de planification stratégique à l’intention des acteurs impliqués.


« Ce projet était particulier, car il ciblait directement un plaidoyer auprès du Président de la République et de l’ensemble des autorités, en vue de favoriser l’élaboration d’un plan national budgétisé pour la prise en charge globale des victimes de VBG », a-t-il expliqué.


Le contexte électoral a toutefois constitué un obstacle majeur, limitant la disponibilité et la mobilisation de certaines autorités clés. Malgré ces contraintes, les organisations de la société civile ont tenu à mener le projet à son terme.


L’atelier de capitalisation a réuni, durant trois jours, plusieurs ONG partenaires ainsi que des représentants de l’État, notamment le Programme national de lutte contre les VBG et la Direction de la promotion du genre et de l’équité, structure rattachée au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.


Au terme des travaux, les participants ont formulé une série de recommandations à l’endroit de l’État ivoirien, des bailleurs de fonds et des partenaires techniques, dans l’objectif d’améliorer l’efficacité et la durabilité des interventions futures.


 

Pour les acteurs de terrain, la lutte contre les VBG doit désormais s’inscrire dans une approche véritablement holistique. 

«Aujourd’hui, l’un des défis majeurs reste la prise en charge », a insisté Gnéblé Labé. Il a rappelé que les victimes doivent bénéficier d’un accompagnement complet, intégrant les dimensions médicale, psychosociale, juridique et économique, afin de favoriser leur reconstruction et leur réinsertion sociale.


Cependant, le déficit de ressources financières demeure un frein important. « Lorsque les survivantes rencontrent des difficultés économiques, elles abandonnent souvent les centres de prise en charge, ce qui fragilise à la fois leur rétablissement et les efforts de prévention », a-t-il déploré.


En 2024, la Côte d’Ivoire a enregistré 9 607 cas de VBG entièrement pris en charge. Un chiffre que les acteurs saluent comme une avancée significative. 


Selon eux, ces données ne traduisent pas uniquement une recrudescence des violences, mais reflètent également l’impact positif des campagnes de sensibilisation, qui encouragent davantage de victimes à dénoncer les abus.


« Le fait que les populations osent aujourd’hui parler et dénoncer est un signe que les interventions portent leurs fruits », s’est réjoui le directeur exécutif de l’ONG ONEF.


Tout en reconnaissant les efforts déjà fournis par les autorités ivoiriennes, les acteurs de la lutte contre les VBG exhortent l’État à renforcer davantage son engagement, notamment à travers une augmentation des financements inscrits dans les plans stratégiques nationaux. Une telle dynamique pourrait également encourager un soutien accru des partenaires techniques et financiers.


 

Ce plaidoyer s’inscrit par ailleurs dans une dynamique régionale. L’Alliance Droit et Santé regroupe six pays d’Afrique de l’Ouest le Bénin, le Burkina Faso, le Sénégal, le Niger, le Mali et la Côte d’Ivoire confrontés à des défis similaires, notamment l’insuffisance de ressources pour lutter efficacement contre les violences basées sur le genre.

Pour les acteurs engagés, seul un engagement politique fort, soutenu par des financements conséquents, permettra de renforcer durablement la prévention, la protection et la prise en charge des survivantes et survivants des VBG dans la sous-région.




Wassimagnon



 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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