Côte d'Ivoire : Ouverture du procès de l'attaque de Kafolo qui avait fait 14 morts en 2020, une quarantaine de suspects dans le box des accusés, retour sur les faits
Attaque de Kafolo (DR)
Cinq ans après l’attaque djihadiste de Kafolo en juin 2020à la frontière avec le Burkina Faso, la justice a ouvert le début des audiences, lundi 22 decembre 2025, au tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau.
Objectif : faire toute la lumière sur la mort de treize militaires et d’un gendarme, tués lors de l’assaut de leur poste-frontière par des combattants djihadistes.
Les faits remontent au 10 juin 2020, à la frontière avec le Burkina Faso. Une quarantaine d’hommes sont jugés pour « actes terroristes ».
Nous apprenons que, pour cette première journée à comprendre les liens entre le principal accusé, Ali Sidibé, alias Sofiane, et les autres accusés.
Mais aussi, leurs connaissances des recruteurs et groupes djihadistes actifs dans la zone Nord du pays, notamment de celui du chef « Hamza » de son vrai nom Abdramani Sidibé.
L'attaque de Kafolo s’est déroulée le 10 juin 2020 pendant la guerre du Mali. Il s'agissait de la première attaque djihadiste en Côte d'Ivoire depuis l'attentat de Grand-Bassam en 2016.
Pour rappel, du 11 au 24 mai 2020, une opération baptisée « Comoé » a été menée contre les djihadistes par les forces armées Burkinabées et ivoiriennes.
Cette opération aurait abouti à la destruction de la base djihadiste d'Alidougou, côté burkinabè [], permis de tuer huit d'entre eux et d'arrêter 38 suspects.
En représailles, trois commandos venus du Burkina Faso traversent le fleuve Comoé à la nage, avant d'attaquer le poste mixte de l'armée et de la gendarmerie ivoiriennes à Kafolo, une localité de 2 000 habitants en Côte d'Ivoire située près de la frontière avec le Burkina Faso, non loin de la zone où s'est tenue l'opération « Comoé ».
Les combattants se replient ensuite sur leurs bases arrières situées au sud du Burkina. Les trois chefs de la cellule sont Sidibé Ali, dit Sofiane, Sidibé Drissa et Abou Adama Selon des sources postérieures, le chef du commando était un certain Saïdou Sekou .
L'attaque n'est pas revendiquée, mais la Katiba Macina du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans est suspectée d'en être à l'origine.
. Les cellules de combattants seraient dirigées par Sidibé Abdoul Rasmané « Abdramani » alias Hamza, l'un des lieutenants d'Amadou Koufa qui aurait été envoyé dans la zone pour y implanter la Katiba Macina.
Après l’ouverture du procès de l’attaque du poste sécuritaire de Kafolo lundi, la reprise des audiences est prévue le 5 janvier 2026.
Affaire à suivre...
Donatien Kautcha, Abidjan
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