

Burkina Faso : Le HCR condamne des violences contre des réfugiés maliens
Le Haut conseil pour les réfugies (HCR) a condamné dans un communiqué les violences qui auraient été commises le 2 mai par les forces de sécurité contre des réfugiés maliens, dans le camp de Mentao, faisant 32 blessés parmi les réfugiés.
Le camp de Mentao qui abrite 6 500 réfugiés, est situé dans la région du Sahel, l’une des plus instables du Burkina Faso, à la frontière avec le Mali.
Selon les témoignages de réfugiés, les forces de sécurité sont entrées dans le camp, à la recherche d’individus armés impliqués dans une attaque contre des soldats, plus tôt dans la journée et qui a causé la mort d’un soldat et un autre porte disparu.
Les forces de sécurité ont pénétré dans le camp et procédé à une recherche porte-à-porte, et selon les témoignages, forçant les hommes et les garçons à sortir avant de les frapper à coups de matraque, ceinturon et corde.
Les réfugiés se sont vus accuser de complicité à l’égard des assaillants non-identifiés et ordonner de quitter le camp dans les 72 heures, sous peine de mort.
« De tels actes de la part des forces de sécurité sont totalement inacceptables » a déclaré Millicent Mutuli, Directrice du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, estimant que « Les réfugiés du camp de Mentao doivent être protégés ».
Le HCR a demandé l’ouverture urgente d’une enquête sur cet incident et fait part au Ministère des Affaires étrangères de ses sérieuses préoccupations quant à la sécurité des réfugiés, note le communiqué.
Tous les réfugiés blessés reçoivent actuellement des soins au centre de santé de Djibo, la ville voisine du camp, dont quatre pour des fractures.
