Liste électorale déchirée 

A peine affichées par la Commission électorale indépendante (CEI), que des listes électorales provisoires sont déchirées dans des localités par des inconnus, comme le rapportent plusieurs sources.

Il faut souligner que ces actes sont répréhensibles comme le stipule le code pénal ivoirien en son article 238. Ils sont considérés comme des crimes et délits à l’exercice des droits civiques. 

Les contrevenants sont punis de l'emprisonnement d'un mois à un an, et d'une amende de 100.000 à 1.000.000 de francs.

« Est puni de l'emprisonnement d'un mois à un an, et d'une amende de 100.000 à 1.000.000 de francs, quiconque, en utilisant des faux noms, des fausses qualités, des fausses déclarations, des faux certificats ou en dissimulant une incapacité électorale : 1- se fait inscrire sur une liste électorale ; 2- obtient une inscription sur plusieurs listes ; 3-fait inscrire ou rayer indûment un électeur d'une liste électorale. Celui qui vote soit en vertu d'une inscription obtenue dans les cas visés ci-dessus, soit en prenant faussement les noms et qualités d'un électeur inscrit, est puni de l'emprisonnement de six mois à deux ans et d'une amende de 70.000 à 700.000 francs. Est puni de la même peine tout électeur qui profite d’une inscription multiple pour voter plus d'une fois », faut-il le rappeler.

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) ayant également constaté ces listes déchirées dans des régions, appelle les populations à donner dos à la violence et à user des voies de recours légales pour toute réclamation.

Le CNDH invite également l’ensemble du corps social à œuvrer pour un climat de paix avant, pendant et après les élections.

Donatien Kautcha, Abidjan