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Côte d'Ivoire : Pour Affi N'Guessan, les sanctions de la CEDEAO contre certains pays sont logiques et tance : « Ne jouons pas aux apprentis sorciers »
 

Côte d'Ivoire : Pour Affi N'Guessan, les sanctions de la CEDEAO contre certains pays sont logiques et tance : « Ne jouons pas aux apprentis sorciers »

 
 
 
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 Il y a 2 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - lundi 31 janvier 2022 - 13:15

Affi samedi à Abidjan (Ph) 


A l’occasion du comité central du Front Populaire Ivoirien tenu le week-end dernier, Pascal Affi N’Guessan, s’est prononcé sur la résurgence des Coups d’Etat qui secouent des pays de la sous-région.


Pour l’ancien Premier Ministre ivoirien, ces différents coups d’Etat sont la marque d’un échec.


« Ces différents coups d’Etat sont la marque d’un échec », a-t-il fait observer dans sa déclaration et d’ajouter. « Le témoignage en réalité de l’absence de maturité la conscience démocratique, en donnant le sentiment que les alternances démocratiques ne constitueraient pas un idéal absolu, qu’il existerait d’autres solutions, plus efficaces et donc tout aussi légitimes. Nos Institutions régionales y répondent par des mises en demeure et par des sanctions. »

Pour le Député, les organisations sous-régionales, sont dans leur rôle et ces « sanctions sont logiques »

Poursuivant, il souligne que,  finalement, c’est la construction d’un ordre international fondé sur la démocratie, l’Etat de droit et la paix qui se trouve ébranlé et fragilisé. Mais la contrepartie tragique est de dégrader encore le quotidien de populations déjà très démunies et d’alimenter une fracture dangereuse entre nos populations et nos Institutions.

« Mais reste pour les Institutions régionales, notamment la CEDEAO à trouver le bon équilibre et sans doute aussi la méthode et la manière », poursuit-il. « L’incompréhension, la fracture ont une autre conséquence tout aussi périlleuse pour l’ensemble de notre continent : c’est la confusion regrettable entre le patriotisme et le nationalisme. Le patriotisme, c’est l’amour sincère et naturel de son pays ; le nationalisme, c’est la tentation de l’enfermement et de l’isolement. C’est le refus de l’internationalisme donc du panafricanisme.

Comment ne pas comprendre que dans un monde globalisé, l’intérêt de nos pays réside dans la constitution de blocs politiques, économiques et monétaires, qui sont des instruments d’affirmation continentale dans un rapport de forces planétaire. La CEDEAO, l’UEMOA dans notre Sous-région, mais aussi l’Union africaine, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ne sont pas des outils de coercition des Etats, mais des instruments de puissance pour l’ensemble de nos pays. Ces retours en arrière s’accompagnent toujours de justifications, souvent les mêmes, en désignant des boucs émissaires toujours les mêmes. On rejette les anciennes puissances coloniales ; on se jette dans les bras de nouveaux tuteurs ; on feint toujours d’ignorer deux règles d’or : la première, c’est qu’un Etat n’a pas d’amis mais des intérêts. Et cela vaut pour tous les Etats ; la seconde, c’est que l’union fait la force. Et il est permis de se référer à d’autres expériences dans le monde. En dépit des critiques, le processus d’intégration en Europe constitue un puissant levier de richesse et de paix dans un continent jusque-là meurtri par de nombreuses guerres. Il s’est traduit par une devise commune et par un espace de libre circulation des personnes et des biens. »



 

Selon celui qui se définit comme le lion du Moronou, dans la région natale, l’ouverture n’est ni l’ennemi de l’indépendance, ni l’adversaire de la souveraineté. 

« En revanche, je le redis : le régime militaire, c’est une fausse solution à de vrais problèmes. Nous ne nions pas les problèmes. Cette succession d’événements nous rappelle aussi qu’il faut savoir davantage écouter nos peuples. Savoir faire preuve d’intelligence politique pour anticiper. Nos peuples réclament de nous que nous sachions bâtir des Etats forts au service de leur sécurité, des Etats impartiaux au service de la démocratie. Ils nous demandent de travailler pour leur bien-être ; ils veulent que nous leur garantissions le droit à l’éducation, à la santé et à l’emploi. Ils exigent que nous luttions de manière résolue contre la corruption. Nous devons impérativement entendre ces aspirations, respecter nos engagements politiques, développer de meilleurs outils au service d’une véritable conscience démocratique et patriotique.

Chez nous en Côte d’Ivoire, ces événements doivent faire prendre conscience à chacun d’entre nous de l’importance stratégique de la dissuasion militaire, et de l’urgence de la cohésion nationale. Une armée puissante et une diplomatie performante sont les fondements de la sécurité et de la souveraineté des Nations, de la paix intérieure et extérieure et du rayonnement international d’un pays. C’est le défi que nous posent les menaces actuelles d’ordre intérieur et extérieur, c’est l’ambition que nourrissent nos compatriotes et que nous devons satisfaire : faire de la Côte d’Ivoire une puissance régionale en matière de défense et de sécurité afin d’assumer dans la Sous-région ouest-africaine le leadership géostratégique que l’histoire, la géographie et l’économie nous imposent », et de proposer. « Je propose que le budget de la défense de l’exercice 2022 soit porté de 378 milliards de FCFA à 550 milliards de FCFA afin de permettre à notre armée de se déployer au plus près des frontières notamment au Nord du pays et de renforcer ses capacités d’anticipation, de prévention et de réaction rapide et massive.

Evidemment nous le savons tous, l’action militaire est nécessaire mais elle ne suffit pas pour assurer la paix, la sécurité et la stabilité d’un Etat


Je l’ai dit ; je ne cesse de le redire ; je le dirai encore et toujours, autant que nécessaire : face au risque terroriste, face à la pauvreté que nos taux de croissance n’ont pas jugulée, face aux séquelles des turbulences politiques et sociales des 30 dernières années, nous avons l’ardente obligation du dialogue pour fonder un nouveau contrat social et consolider l’unité nationale », puis de lancer à un appel. « Je lance un appel aux forces politiques et sociales de notre pays, au président de la République, Alassane Ouattara, qui exerce le pouvoir et dispose à ce titre de la faculté d’impulsion, à son parti le RHDP, aux partis de l’opposition. Je les appelle à prendre la mesure des risques qui pèsent sur notre pays. Refusons la politique de l’autruche ! Ne jouons pas aux apprentis sorciers.

Aucun de nous ne peut en effet nier que face à la déstabilisation de la Sous-région, face à l’avancée des groupes terroristes vers les pays côtiers, l’incursion djihadiste au Nord du pays, face aussi à la multiplication des coups de force, la pression s’accentue sur la Côte d’Ivoire. 


Et c’est jouer aux apprentis sorciers, être pousse aux crimes et faire preuve d’irresponsabilités, que de miser sur une déstabilisation de notre pays, par envie de revanche, par ressentiment au regard d’épreuves passées ou simplement par goût de la poudre et du sang. 


Pour ce qui nous concerne, nous réaffirmons solennellement notre soutien à notre pays, à notre patrie. Nous sommes résolument attachés à sa stabilité. Nous savons que le ressentiment ne conduit jamais à des attitudes respectables. Pas davantage lorsqu’il s’exerce à l’intérieur de notre pays qu’à l’encontre de la CEDEAO. On ne peut condamner la CEDEAO d’assumer ses responsabilités aux motifs qu’en d’autres circonstances elle ne l’a pas fait, ou l’a mal fait. »


Donatien Kautcha, Abidjan 


 



 
 
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aze
De toute ma vie, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi nulle, et ils peuplent notre classe politique à ne rien foutre, et barre la vue aux intelligents. Ils sont payés avec l'argent du contribuable pour simplement apparaître et dire des inepties. Le silence serait d'or.
 
 il y a 2 ans     
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Rolandk
Affi a raté une belle occasion de la fermer carrément. Quelle honte!
 
 il y a 2 ans     
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