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Côte d'Ivoire : Depuis Mama, Gbagbo : « Entre celui qui gouverne tranquillement et les gens qui prennent des fusils dans un autre pays pour venir l'attaquer, qui a tort et qui a raison ?»
 

Côte d'Ivoire : Depuis Mama, Gbagbo : « Entre celui qui gouverne tranquillement et les gens qui prennent des fusils dans un autre pays pour venir l'attaquer, qui a tort et qui a raison ?»

 
 
 
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 Il y a 2 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - jeudi 14 avril 2022 - 14:15

Gbagbo mercredi à Mama (DR) 



Après l’ouest la semaine dernière, le Président du Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) est annoncé dans le Haut Sassandra (Centre-Ouest).


C’est en prélude à cette visite dont la date n'est pas encore déterminée, que l’ex-Chef d’Etat ivoirien, a reçu, le mercredi 13 avril 2022, des élus et cadres de son parti issus de la Région en sa résidence de Mama dans le Département de Gagnoa.


Ces élus et cadres, qui ont effectué le déplacement en grand nombre, ont voulu exprimer de vives voix à Laurent Gbagbo , leur soutien face aux souffrances qu'il a endurées pendant les 11 dernières années, dont la perte d'êtres chers, et lui souhaiter la traditionnelle bienvenue sur la terre de ses ancêtres, indique-t-on.


Ces élus et cadres étaient également porteurs d'un message important des populations du Haut-Sassandra : Le souhait de recevoir le Président Laurent Gbagbo, Président du PPA-CI, dans le Haut-Sassandra afin de communier avec lui et le célébrer, a-t-on appris.

Le Président Laurent Gbagbo, Président du PPA-CI, dans son intervention, a salué cette visite, à Mama, de ses frères et sœurs cadres PPA-CI du Haut-Sassandra. Il est ensuite revenu sur ses années de gestion du pouvoir (le budget sécurisé, l'initiative PPTE…) et le procès à la CPI (son arrestation, son acquittement, son retour en Côte d'Ivoire). Au souhait des populations du Haut-Sassandra de le recevoir, il a répondu par l'affirmative. Il a terminé en rendant un vibrant hommage au Général Dogbo Blé Bruno, fils du Haut-Sassandra.


 

Ci-dessous une sélection des phrases fortes de l’ancien président Ivoirien depuis son village natal de Mama...


« Entre celui qui dans son pays, qui gouverne tranquillement et les gens qui prennent des fusils dans un autre pays pour venir l’attaquer, qui a tort et qui a raison ? C’est ça la fin du procès à la CPI (...).


« Nous avons tenu le pays là où d'autres, avec des milliards, ne peuvent pas le tenir. Nous avons inventé la notion de budget sécurisé avec Bohoun Bouabré, fils du Haut-Sassandra, qui hélas nous a quittés. Nous avons inventé cette notion pour être indépendant. Tu es à la maison, si tu touches 100.000 FCFA/ mois et que tous les jours tu veux boire du champagne, manger du caviar, manger du foie gras, tu ne pourras pas tenir. Mais si chaque matin, ta femme fait des bananes braisées pour votre petit déjeuner, à midi vous mangez votre riz avec la sauce ou alors du placali, le soir vous vous débrouillez avec ce qui est là, à ce moment tu peux tenir avec tes 100.000 FCFA/ mois. C'est ce que nous avons fait. Jusqu'à présent les gens ne savent pas où nous avons pris l'argent pour construire Yamoussoukro. C'est pour ça qu'ils ont laissé ça comme ça. Mais on a pris l'argent de la Côte d'Ivoire, l'argent de l'Etat (...) »


« Au moment où j'arrivais au pouvoir, nous devions 6.000 milliards. J'ai dit que c'était trop. 6000 milliards, comment on fera pour rembourser ? Je fais comment pour rembourser une telle énorme somme. J'ai donc entamé une négociation avec le FMI, la Banque Mondiale et avec tous les prêteurs qui prêtent à la Côte d'Ivoire. Je leur ai dit : " Mes prédécesseurs m'ont laissé une dette insupportable donc je vous demande qu'on négocie pour réduire cette dette qui n'a pas servie qu'au développement de la Côte d'Ivoire" et nous avons entamé des négociations. Dès qu'on a entamé les négociations, la guerre est venue, on nous a attaqués. Et les bailleurs avec lesquels nous négocions se sont retirés. On a calmé le front de guerre et je suis allé les retrouver. Je leur ai demandé de revenir discuter. Après discussions, le résultat est devenu la chanson de tout le monde aujourd’hui, le PPTE (Pays pauvres très endettés). Le FMI a des dispositions dans sa structuration pour les pays pauvres très endettés et où ils peuvent vous casser une partie de la dette mais vous obliger à investir, ce que vous devez rembourser, dans les routes, les écoles, les dispensaires. Aujourd’hui, ceux qui se moquaient de moi sont fiers d'avoir le PPTE. Ça existait avant quand vous étiez là mais jamais vous n'avez fait profiter la Côte d'Ivoire de ça . Ils nous ont supprimé 4000 milliards et on ne devait plus que 2000 milliards. J'ai été satisfait. Après on m'a arrêté, on m'a mis en prison, je reviens, la dette est à 17000 milliards. Ce n'est plus 6000 milliards mais 17000 milliards. Vous voyez chers amis, le travail qui nous attend demain. 17000 milliards (...) 


 

« Beaucoup sont partis et à Daloa, n'oubliez jamais qu'il y a le Général Dogbo Blé Bruno qui est en prison. Quand je passais pour le pays Wê, j'ai failli m'arrêter dans son village mais j'ai dis au chauffeur, continuons. Parce que j'avais peur d'éclater en sanglots. Voilà quelqu'un qui est en prison pour rien. Pour rien. Parce qu'il a défendu la République, ce qui est son travail. Et les juges à la CPI ont dit que si Gbagbo n'avait pas donné l'ordre aux militaires de défendre la République, il aurait été coupable. Donc il a fait son travail et les militaires ont fait leur travail. Et ici en Côte d'Ivoire, on prend Dogbo blé et on le met en prison. Mais le fond de la question, c'est parce qu'il ne soit pas allé faire allégeance au nouveau régime. C'est tout. C'est le fond de la question. Mais Dieu jugera tout ça et nous donnera raison parce que nous avons raison. »


(...) On entendait maintenant : « Gbagbo ne doit pas revenir en Côte d'Ivoire. Gbagbo ne doit pas venir ici. » (...) Si moi je ne viens pas en Côte d’Ivoire, je vais aller où ? Je ne suis pas un vagabond de nationalité. Depuis que je vis, je n'ai jamais demandé la nationalité d'un autre pays. Je n'ai jamais demandé ça. D'ailleurs mon pays, c'est la Côte d'Ivoire. »


 (...) « Je suis là et nous reprenons le combat où nous l'avons laissé. Kipré, tu as parlé et tu as dit que vous m'invitez dans le Haut-Sassandra. Je vais venir, je vais venir, discutez avec M. Kuyo Téa Narcisse des modalités pratiques, la date. Je viendrai dans le Haut-Sassandra, chez moi, et on va continuer à travailler. On ne peut pas laisser la Côte d'Ivoire dans les mains comme ça. Donc je viens, on va continuer. L'honorable Guéhi, je viens, je veux te trouver en forme quand je vais arriver (...) 


Donatien Kautcha, Abidjan 


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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couly
Tu radotes, change de disque, c'est fou comme ce LG n'a jamais réussi à évoluer. Un papy gateu.
 
 il y a 2 ans     
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Mesmin Konin
Cette voix ne porte plus assez, surtout apres le 17 Juin. Et pourtant c est si vrai tout ce que Mr Laurent Gbagbo dit. De 2000 milliards a 17000 pour dit on insufler une dynamique de developpement. Mais sans une main d oeuvre de qualite, un service publique efficient et pas corrompu, un environment des affaires avec une justice impartiale, tout cela ne servira a rien. On demande ou on en est avec les champions locaux, les industries etc.... On parle de routes biodegradable pour dire que le pays est en chantier Mdr....
 
 il y a 2 ans     
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@Marius
Dans un contexte de guerre imposée par le rdr, Gbagbo, l'historien, et son gouvernement (même avec des ministres du rdr et leurs armées en son sein afin d'avoir un peu de paix pour les ivoiriens) ont pu rembourser la dette extérieure et la réduire à hauteur de 2 000 milliards avant que la France ne vienne installer de force et sur le cadavre de milliers d'ivoiriens son champion sur le trône ivoire. Maintenant, en temps de paix, le meilleur économiste de tous les temps qui n'a pourtant jamais écris un seul ouvrage, ni développé une seule théorie économique, le phd en économie de sindou, fait exploser notre dette extérieure jusqu'à 17 000 milliards. Certains l'estiment bien au-delà. Moi qui étais un sympathisant du rdr avant d'ouvrir les yeux en 2010, je dis que Gbagbo a raison. Que les moutons ou rien viennent me démontrer, preuves à l'appui, un pays qui a pu se développer, maitriser sa dette extérieure, stabiliser ses recettes et ses dépenses en temps de guerre. Même en temps de paix, cela parait bien difficile. D'ailleurs le budget de souveraineté sous Bédié et Gbagbo a été repris par le minabilissime phd économiste, passant de 25 000 000 000 sous Bédié à 80 milliards sous Gbagbo, pour atteindre 342;6 000 000 000 sous Dramane Ouattara. Nous attendons toujours la suite de la plainte portée contre la Lettre du continent pour avoir révélé cette information et la gestion opaque de ce fond. Parait-il, pour justifier la hausse du budget de souveraineté, qu'il fallait distinguer les dépenses de « souveraineté de l’État » et des fonds politiques discrétionnaires du chef de l'Etat. Sauf que, jusque-là, la présidence de la république n'arrive toujours pas à justifier à quoi ces dépenses correspondent dans le budget de l’État ivoirien et quelles sont les raisons pour lesquelles ces dépenses seraient en hausse. Peut-être qu'a la justice, le Phd en économie de sindou et ses avocats fourniront aux ivoiriens des réponses, car ce sont nos impôts. En attendant, l'historien reste le meilleur:!
 
 il y a 2 ans     
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