À la Rotonde des Arts Contemporains du Plateau, un souffle nouveau d’engagement et de créativité a réuni les passionnés d’art et de nature. Vingt-deux jeunes artistes africains ont investi les lieux avec une exposition engagée et profondément inspirée : « Art’ivisme : Regard jeune sur la biodiversité ». 

Une initiative conjointe du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l’Ambassade d’Allemagne et du ministère ivoirien de l’Environnement, qui place l’art au service de l’écologie.

Peintures, photographies, gravures… les œuvres exposées reflètent une conscience aiguisée des enjeux écologiques. Chaque pièce raconte une histoire, alerte, questionne ou suggère des solutions. 

David Elisée Yao, avec « Plantons aujourd’hui la couleur de demain ! », propose une vision d’espoir par la reforestation. Axelle Kablan, dans « L’art de la détérioration », dénonce la destruction progressive de notre environnement. Tandis qu’Emmanuele Aholou, à travers « SOS océans en détresse ! », attire l’attention sur l’urgence de protéger les milieux marins.

Ces créations sont à la fois cri d’alerte et appel à l’action. Comme l’a souligné Blerta Cela, représentante résidente du PNUD.

« Les œuvres que vous voyez ne sont pas simplement esthétiques. Elles portent une voix. Une voix qui dit que la forêt est notre sœur, l’eau notre trésor, la terre notre avenir».

Cette exposition s’inscrit dans une démarche novatrice baptisée « artivisme », contraction d’art et d’activisme. Elle vise à faire de l’artiste un vecteur d’impact social et environnemental. Le projet a notamment permis à ces jeunes talents d’être formés à la photographie environnementale et à la narration engagée.

Parfait Kouadio, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, a salué cette dynamique créative.

« Par vos regards, vos pinceaux, vos objectifs, vous transformez les alertes scientifiques en émotions et en actions concrètes. Vous êtes les véritables ambassadeurs de la biodiversité».

La Côte d’Ivoire, riche de ses écosystèmes mais confrontée à une déforestation alarmante et à la perte accélérée de biodiversité, trouve à travers cette exposition une manière originale de sensibiliser le grand public, notamment les jeunes.

En conjuguant art, jeunesse et écologie, « Art’ivisme » devient plus qu’une simple exposition : c’est un manifeste visuel pour un avenir durable, porté par une génération qui refuse l’indifférence et choisit de s’exprimer autrement.

Wassimagnon