

Cameroun : Présidentielle 2025, l'opposition en quête d'une armée citoyenne de 60 000 volontaires pour garantir la transparence du scrutin
Abdouraman Babba (Ph) initiateur de l’initiative 60000 scrutateurs
A l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2025, le Cercle des hommes et des femmes d'honneur du Cameroun a lancé une campagne visant à recruter 60 000 volontaires pour assurer la surveillance des plus de 28000 bureaux de vote sur l'ensemble du territoire national.
Depuis le 1er mai, une plateforme numérique permet aux citoyens de s'inscrire comme Vérificateurs Actifs des Résultats (VAR). Ces sentinelles électorales auront pour mission fondamentale de garantir que les résultats proclamés reflètent fidèlement les choix exprimés par la population camerounaise dans les urnes.
Le projet connaît un démarrage prometteur avec plus de 3 500 inscriptions enregistrées en seulement quatre jours, soit environ 800 volontaires quotidiens. Ce rythme soutenu laisse présager l'atteinte de l'objectif fixé avant la date de clôture des inscriptions, qui reste encore à déterminer.
À la tête de cette mobilisation citoyenne figure Abdouraman Babba, une personnalité du paysage sociopolitique camerounais. D'abord connu pour son engagement dans le milieu footballistique, il s'est progressivement imposé comme une voix critique envers le régime actuel, qu'il accuse notamment d'entretenir un système corrompu. Sans affiliation partisane officielle, il milite ouvertement pour un changement de gouvernance et considère la surveillance électorale comme une condition sine qua non pour une alternance démocratique.
Certains sympathisants ont exprimé des inquiétudes quant à d'éventuelles infiltrations visant à compromettre l'initiative. Abdouraman Babba se veut toutefois rassurant, expliquant que le dispositif prévoit une vérification locale des inscriptions. « Lors de l'enregistrement, chaque volontaire doit indiquer sa commune de résidence. Nos responsables locaux, qui connaissent bien leur territoire, seront en mesure d'identifier les inscriptions douteuses. Dans nos communautés, les appartenances politiques sont généralement connues, » affirme-t-il avec conviction.
Cette démarche s'inscrit dans un mouvement plus large de mobilisation citoyenne pour la transparence électorale. D'autres acteurs politiques, comme Michèle Ndoki et son mouvement « Les Bâtisseurs », nourrissent des ambitions similaires. Les partis politiques traditionnels disposent également de leur propre réseau de représentants dans les bureaux de vote.
Le principal obstacle à ces initiatives reste toutefois leur coût considérable, un défi que les experts électoraux qualifient de majeur pour assurer une couverture efficace de l'ensemble des bureaux de vote lors du scrutin présidentiel à venir.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com

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