Dans un contexte marqué par une crise intercommunautaire survenue le 1er avril dernier entre des jeunes Attié et Malinké ayant fait 15 blessés et causé d'importants dégâts matériels, le ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté a initié, à travers la Direction de la Prévention et de la Gestion des Conflits, une session de sensibilisation à l’endroit des jeunes leaders d'Akoupé. Organisée du 12 au 13 mai 2025 en collaboration avec l’Observatoire de la Solidarité et de la Cohésion Sociale (OSCS), cette initiative visait à renforcer les capacités des jeunes sur les mécanismes de prévention des conflits, la lutte contre les rumeurs et les violences, et la promotion de la paix durable.

La session de sensibilisation a permis d’outiller les jeunes leaders d’Akoupé sur les bonnes pratiques de citoyenneté, le civisme, le vivre-ensemble, ainsi que sur les instruments de gestion des rumeurs et des conflits. 

À travers des exposés illustrés, études de cas, partages d’expériences et travaux de groupe, les participants ont été amenés à réfléchir collectivement aux solutions durables pour éviter la résurgence de violences.

Présente lors de la cérémonie de clôture, la ministre Myss Belmonde Dogo a rappelé aux participants leur responsabilité dans la construction d’une société pacifique.

« Nul n’a le droit de se faire justice. Vous devez cultiver le civisme et respecter les institutions de l’État », a-t-elle souligné, tout en insistant sur l’importance de l’engagement citoyen avant, pendant et après la présidentielle de 2025.

Dans son discours, la ministre a salué les efforts de conciliation déjà entrepris par les communautés locales et encouragé l’appropriation des mécanismes endogènes de résolution des conflits.

« Akoupé doit demeurer un modèle de cohésion sociale. La paix est une denrée précieuse qu’il faut entretenir chaque jour », a-t-elle déclaré.

À l’issue de cette session, les participants ont exprimé leur volonté de devenir des vecteurs de paix. 

Séka Achi Herman, vice-président des jeunes du département, s’est engagé à relayer les messages de paix et à promouvoir une culture de non-violence à l’approche des élections. 

« Nous promettons qu’aucune goutte de sang ne sera versée à Akoupé pour des raisons politiques », a-t-il affirmé avec conviction.

Kokoua Justine, présidente des femmes d’Akoupé, a, quant à elle, salué l’initiative gouvernementale et promis une mobilisation des femmes pour sensibiliser leur entourage. « Nous serons les ambassadrices de la paix auprès des autres femmes, des enfants et des jeunes », a-t-elle assuré.

Cette session de sensibilisation marque une étape importante dans le processus de consolidation de la paix à Akoupé. Les autorités locales comme les populations semblent désormais conscientes de l’urgence d’agir collectivement pour prévenir les conflits et construire une société harmonieuse et résiliente. Un pari ambitieux mais essentiel à la veille d’une échéance électorale sensible.

Wassimagnon