La victime

La tragédie survenue mercredi dernier dans un quartier résidentiel de Châteauguay continue de bouleverser la communauté. Simone Mahan, une femme de 45 ans, a été retrouvée morte à son domicile, vraisemblablement tuée par son mari, Marcellin Koman M’bo. L’homme de 49 ans, infirmier de profession, a été accusé jeudi de meurtre au deuxième degré.

Selon les informations disponibles, la victime, elle aussi travailleuse de la santé, avait récemment entamé une procédure de divorce. Cette séparation imminente pourrait être liée au drame, qui a profondément choqué le voisinage.

Des bouquets de fleurs ont été déposés devant la maison du couple, en hommage à la mémoire de Mme Mahan. Plusieurs voisins, encore sous le choc, ont exprimé leur peine et leur incompréhension face à cette tragédie.

« C’est d’une infinie tristesse. On n’aurait jamais cru que cela puisse arriver ici, chez nos voisins directs », a confié Daniel Primeau, visiblement ému, aux côtés de sa conjointe, Natalina Bonomo. « Ce sont des choses qu’on voit aux nouvelles, pas à sa propre porte. »

Le couple décrit les Mahan-Koman M’bo comme des voisins discrets, respectueux et engagés dans leur communauté.

« Ils allaient à l’église tous les dimanches. Leurs trois filles sont brillantes et bien élevées. On n’imaginait pas qu’un tel drame puisse se produire dans cette famille », ajoute Mme Bonomo.

Aucun incident ni appel aux services de police n’avait été signalé auparavant au domicile du couple, installé dans le quartier depuis sept ans. Cette absence d’antécédents rend le geste encore plus incompréhensible pour ceux qui connaissaient la famille.

Alors que l’enquête suit son cours, la communauté tente tant bien que mal de surmonter l’émotion suscitée par ce féminicide. Les proches, voisins et collègues de la victime espèrent que justice sera rendue, tout en apportant leur soutien aux trois enfants désormais orphelins de leur mère.

Wassimagnon