

Côte d'Ivoire-France : Affaire Bétaram, le gouvernement ivoirien promet un accompagnement des victimes présumées
Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi 21 mai 2025, une journaliste du journal Le Monde, Marine Janin, a interpellé le gouvernement ivoirien sur le volet ivoirien de l’affaire Bétaram, une vaste enquête portant sur des faits de pédocriminalité dans des établissements catholiques privés en France.
Plus de deux cents plaintes ont déjà été déposées, et l’un des accusés, le père Bignade Ségur, un prêtre français, aurait exercé en Côte d’Ivoire, dans les villes de Katiola et Dabou. Des témoignages de victimes ivoiriennes ont été recueillis, et d’autres sont en cours de recherche.
Question de Marine Janin (Le Monde) :
« Bonjour Monsieur le Ministre. Avant de publier, la semaine dernière, une enquête sur le volet ivoirien de l’affaire Bétaram [...] nous avons retrouvé et recueilli les témoignages de plusieurs victimes, et nous en cherchons d’autres. Les autorités vont-elles accompagner les victimes ivoiriennes, notamment pour les diriger vers le comité des victimes mis en place en France ? Avez-vous un message à adresser aux victimes potentielles qui craignent de parler par peur de la stigmatisation ? »
Réponse d’Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement :
« Le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant s’est saisi de cette question. Vous l’avez vous-même évoquée : il y a les questions de peur, de stigmatisation. Mais il y a surtout le traumatisme vécu par ces enfants, qui étaient pour la plupart adolescents, et dont il faut également tenir compte. Vous avez très bien vu ce qui se passe dans d’autres pays : ce sont des traumatismes qui marquent à vie, et très souvent, même des personnes aujourd’hui quadragénaires ou quinquagénaires revisitent ce passé avec une grande émotion. C’est une question très délicate, qui nécessite beaucoup de doigté. Le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant mènera, dans le respect de la dignité des victimes, toutes les actions nécessaires. »
Le gouvernement ivoirien affirme ainsi vouloir agir avec sensibilité et discrétion, tout en restant attentif au sort des victimes présumées. Un accompagnement est envisagé, notamment en coordination avec les dispositifs existants en France.
Wassimagnon

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