

Côte d'Ivoire : Droit à la santé et à l'éducation des jeunes et adolescents, l'UNESCO et ses partenaires réaffirment leur engagement à Abidjan
Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, a accueilli le mardi 27 mai 2025, la cérémonie solennelle de lancement de la réunion des partenaires et de la revue annuelle du programme « Nos droits, nos vies, notre avenir » (O3). Ce programme, porté par l’UNESCO en collaboration avec les ministères de l’Éducation et de la Santé de toute l’Afrique subsaharienne, bénéficie également du soutien de plusieurs partenaires au développement. Son ambition est de garantir l'accès des enfants et des jeunes à des services de santé, à une éducation de qualité et à leur autonomisation. Cela contribuera à réduire les nouvelles infections au VIH, les grossesses précoces et non désirées, les violences basées sur le genre, ainsi que les mariages d’enfants, tout en augmentant les taux d’achèvement scolaire à tous les niveaux.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) relatifs à la santé et au bien-être, à l'éducation de qualité, à l'égalité des sexes, ainsi qu'à la paix, la justice et des institutions efficaces.
La cérémonie d’ouverture de cet événement majeur s'est tenue au Novotel Marcory, en présence de plusieurs membres du gouvernement en charge des secteurs de l’éducation, de la santé, de la Femme, de l’Enfant et de la jeunesse, ainsi que de représentants des gouvernements de la France, de l’Irlande, de la Norvège et de la Suède, partenaires du projet.
Dans son discours, Dimitri Sanga, Directeur du Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest, a souligné l’objectif de cette rencontre : « Nous sommes ici animés par un même esprit et déterminés à transformer nos engagements communs en actions concrètes en faveur des jeunes, conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD), à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, aux Communautés Économiques Régionales et à nos plans nationaux de développement. »
Il a également partagé sa vision d’une Afrique subsaharienne où les adolescents et les jeunes sont éduqués, en bonne santé, autonomes et épanouis, réalisant ainsi leur plein potentiel. Le programme O3 de l’UNESCO vise à soutenir la mise en œuvre d’une éducation à la santé et au bien-être de qualité en milieu scolaire. Depuis le lancement de sa seconde phase en 2023, le programme O3 a enregistré des avancées significatives en matière d’éducation à la santé et au bien-être à travers l’Afrique subsaharienne.
Cette revue annuelle, couplée à la rencontre des partenaires et des parties prenantes clés, est l’occasion d’évaluer ensemble la première année complète de mise en œuvre : passer en revue les principales étapes, réussites et impacts atteints en 2024, analyser les défis rencontrés, les leçons apprises et les stratégies d’adaptation pour améliorer l’opérationnalisation du programme, tout en renforçant l’engagement continu des parties prenantes.
Dimitri Sanga a également exprimé sa gratitude envers l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement, ainsi que les gouvernements de la France, de l’Irlande et de la Norvège pour leur soutien considérable à la mise en œuvre de ce programme. « Ces avancées ont été rendues possibles grâce à l’engagement généreux et continu de nos partenaires financiers, qui permettent de maintenir une mise en œuvre soutenue malgré la raréfaction des ressources financières. En 2024, des financements supplémentaires ont été reçus pour accélérer l’exécution des activités du programme dans plusieurs pays, grâce à des accords bilatéraux signés par l’Agence suédoise et le ministère norvégien des Affaires étrangères. De plus, 25 des 35 pays du programme O3 ont reçu des fonds de l’ONUSIDA pour renforcer la lutte contre le sida », a-t-il précisé.
Pour sa part, la Ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariétou Koné, a souligné les progrès réalisés par le système éducatif ivoirien ces dernières années, avec un taux brut de scolarisation au primaire dépassant les 90 % et des avancées notables en matière de parité entre les filles et les garçons. Cependant, elle a également mis en lumière des données préoccupantes concernant la santé et le bien-être des adolescents. En effet, plus d’une fille sur cinq âgée de 15 à 19 ans est déjà active sexuellement, ce qui entraîne des conséquences désastreuses telles que des interruptions de scolarité dues à des grossesses précoces, la stigmatisation, la précarité économique, ainsi que des risques sanitaires pour la mère et l’enfant. Les connaissances des adolescents en matière de santé sexuelle et reproductive restent insuffisantes, laissant place à des idées préconçues souvent transmises par des pairs immatures.
Depuis son lancement, le programme O3 a formé plus de 570 000 enseignants en formation initiale et continue. Conçu pour et avec les communautés, il a également mobilisé plus de 42 millions de membres des communautés en faveur du maintien des filles à l’école, afin de leur permettre de s’épanouir pleinement. Les travaux de la réunion des partenaires et de la revue annuelle du programme O3, débutés le 27 mai, se clôtureront ce mercredi.
Wassimagnon

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