

Côte d'Ivoire : Depuis Yopougon, CAP-CI appelle à faire bloc pour une présidentielle apaisée
L'opposition à la place Ficgayo de Yopougon
Le samedi 31 mai 2025, la mythique place Ficgayo de Yopougon a vibré au rythme de voix unies par un même appel, celui d'une alternance, de la justice et de la transparence.
À l’initiative de la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI), des figures de l’opposition ivoirienne ont rassemblé leurs militants pour tenter d'envoyer un signal fort au pouvoir en place, à quelques mois d’une élection présidentielle pour l'heure sans grands enjeux au regard des soucis judiciaires des uns et des forces politiques en présence ultra-dominé par le parti au pouvoir, le RHDP qui continue de rallier des "opposants".
Dans une ambiance ponctuée de chants, de slogans et de ferveur militante, les leaders politiques se sont succédé à la tribune pour dénoncer un système électoral qu’ils jugent confisqué et verrouillé.
En chef d’orchestre de cette démonstration, Charles Blé Goudé, président du Cojep et maître d’œuvre du meeting, a salué la mobilisation. Avec son ton toujours incisif et imagé, il a rappelé que « personne n’a un ACD sur la Côte d’Ivoire », dénonçant la mainmise du pouvoir actuel sur les institutions républicaines. Pour lui, il s’agit de relever un pays « englouti dans les décombres de la tricherie, de la corruption et du tripatouillage », et de redresser des institutions qu’il rêve « debout ».
Le mot d’ordre de cette mobilisation était clair : obtenir un dialogue politique franc et sincère pour garantir une présidentielle libre, inclusive et sans violence.
Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, a, lui aussi, fustigé le contrôle quasi-total du pouvoir sur la Commission électorale indépendante (CEI), affirmant que 97% des commissions électorales locales sont dirigées par des militants du RHDP. Selon lui, l’administration, la justice, l’armée et même la société civile sont sous emprise, et il n’est plus question de laisser faire : « Nous n’accepterons pas ce verrouillage », a-t-il martelé avec force.
Depuis la France où il s'est exilé après sa radiation de la liste électorale qui l'empêche d'être candidat à la présidentielle d'octobre prochain, Tidjane Thiam, président du PDCI, a tenu à s’adresser à la foule par visioconférence, appelant de ses vœux à « une élection correcte » et au respect de la justice, en particulier sur les questions sensibles de nationalité. Son ton posé et diplomatique n’a rien ôté à la fermeté de son message, rappelant que seule une élection réellement démocratique peut préserver la paix sociale en Côte d’Ivoire.
Quant à Simone Ehivet, ancienne Première dame et désormais porte-voix de CAP-CI, elle a été catégorique : une nouvelle CEI sans affiliation politique est indispensable, tout comme la réintégration sur la liste électorale de figures majeures de la scène politique, exclues du jeu démocratique selon elle – à savoir Guillaume Soro, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé lui-même et Tidjane Thiam.
Dans cette Côte d’Ivoire à l’orée d’une échéance présidentielle, ces voix dissonantes s’unissent pour réclamer une refondation des règles du jeu politique.
Jean Chresus, Abidjan

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Ça ne mobilise plus comme avant. Quand tu n'as pas d'argent à distribuer, plus personne ne te suit, c'est valable pour tous les partis. Au moins en Côte d'Ivoire, l'opposition a le droit de faire des meetings. On avance en attendant de savoir qui sera le candidat du Rhdp..

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