Une mère inconsolable à Yopougon (Ph Koaci)

Le drame s’est produit dans la nuit du lundi 16 juin 2025 à Yopougon Azito, plongeant tout un quartier dans l’effroi et une famille dans une douleur indescriptible.

Kévin, un jeune garçon de 14 ans, plein de vie et unique enfant de sa mère, a été sauvagement battu à mort, selon des témoins, par un homme qui serait un policier vivant dans le même immeuble où le drame s’est joué.

Ce soir-là, comme beaucoup d’enfants de son âge, Kévin était sorti avec ses amis pour jouer dans leur quartier, au bas de l’immeuble où résident certains de leurs camarades. Une scène d’innocence devenue tragédie. Alors que les enfants s’amusaient, la situation a subitement basculé. Un homme, identifié comme un corps habillé résidant dans l’immeuble, aurait surgi sans prévenir. Munie d’une matraque, cette personne se serait mise à frapper indistinctement les enfants, âgés entre 10 et 14 ans. Pris de panique, plusieurs d’entre eux ont réussi à s’enfuir, mais Kévin, lui, n’a pas eu cette chance.

Attrapé par l’agresseur, le jeune garçon a été roué de coups avec une violence inouïe. Les témoins évoquent une scène d’une brutalité glaçante. Le petit a été frappé à plusieurs reprises, sans répit, jusqu’à son dernier souffle. Kévin est mort sur place, au pied de cet immeuble devenu théâtre de l’horreur. Un témoin, arrivé peu après, a déclaré avoir vu de ses propres yeux le corps sans vie de l’enfant, gisant sur le sol, inerte. "C’est une image que je n’oublierai jamais", confie-t-il, bouleversé.

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, provoquant un choc immense dans tout le quartier. La mère de Kévin, en état de sidération, est inconsolable. Son unique enfant, son espoir, son avenir, lui a été arraché dans des conditions aussi atroces qu’incompréhensibles.

Pour les habitants de ce quartier de Yopougon, c’est l’indignation et la colère. Comment un agent censé protéger peut-il être l’auteur d’un tel acte ? Où est passée l’humanité ? Les voisins, les proches et les habitants du quartier réclament justice. Ils appellent les autorités à agir sans délai, à identifier formellement l’auteur de ce crime et à le traduire devant les juridictions compétentes.

En attendant une réaction officielle, le quartier d’Azito est plongé dans un profond deuil. Une vie brisée, une famille détruite, une société qui s’interroge sur la sécurité de ses enfants, même dans des lieux supposés sûrs. Kévin ne reviendra plus, mais son souvenir, lui, hante désormais chaque recoin de ce quartier, rappelant que même dans le jeu et l’innocence, la violence peut surgir là où on l’attend le moins.

Ce soir, une mère pleure son fils. Et avec elle, c’est toute une nation qui devrait s’indigner.

Enfin, nous apprenons que le responsable présumé du meurtre a été placé en garde à vue dans un Commissariat de Yopougon. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur ce drame qui plonge toute une famille dans la tristesse.

Jean Chresus, Abidjan