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Côte d'Ivoire : Tension à Abatta, la communauté Djomo rejette la venue d'Abito Joseph et interpelle les autorités
 

Côte d'Ivoire : Tension à Abatta, la communauté Djomo rejette la venue d'Abito Joseph et interpelle les autorités

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 18 juin 2025 - 09:19

La communauté villageoise Abatta (Ph Koaci)


L’atmosphère devient de plus en plus électrique à Abatta, localité de la commune de Bingerville, à la suite de l’annonce de l’intronisation prochaine d’Abito Joseph comme chef du village. Portée à la connaissance des habitants par le maire Issouf Doumbia lors d’une rencontre tenue avec le Préfet d’Abidjan, cette décision suscite une vive contestation au sein de la communauté, qui dénonce une imposition unilatérale et arbitraire du pouvoir local.


Réunie le dimanche 15 juin 2025 sur la place publique, la population d’Abatta a exprimé sa profonde colère face à ce qu’elle considère comme une violation flagrante du processus de réconciliation enclenché depuis plusieurs mois. À la tête de cette mobilisation, Alexis Ahouo, président du comité de gestion provisoire du village, a exposé les faits ayant conduit à la situation actuelle, dénonçant une manœuvre orchestrée par le maire pour faire passer en force l’intronisation d’un chef rejeté par une large frange des habitants.


Selon les propos d’Alexis Ahouo, la réunion convoquée par le Préfet devait initialement se tenir avec l’ancien chef Djomo Yacinthe Cristal Méval. Mais à leur grande surprise, c’est une délégation importante du clan Abito Joseph qui s’est présentée, accompagnée des forces de sécurité et du maire Doumbia. Ce dernier aurait alors annoncé que, quoiqu’il advienne, Abito Joseph serait intronisé le 20 juin 2025. Cette déclaration a été perçue comme une provocation par les habitants, d’autant plus qu’un document avait été remis en août 2024 par les autorités administratives, prévoyant un partage du pouvoir entre les deux clans rivaux afin de restaurer l’harmonie au sein du village. Ce processus de médiation semblait alors bien engagé jusqu’à cette nouvelle annonce qui, aux yeux de nombreux villageois, remet tout en cause.


Le comportement du maire Issouf Doumbia, selon les intervenants, contraste avec ses prises de position antérieures. Jadis accusateur du clan Abito, qu’il traitait publiquement de "voyous", il se présente aujourd’hui comme leur principal soutien. La communauté villageoise s’interroge sur ce revirement soudain. Certains n’hésitent pas à y voir une manœuvre visant à favoriser l’accès d’intérêts privés à un bien foncier très convoité : l’Île Désirée, une parcelle de 76 hectares appartenant à l’ensemble du village. Cette île, selon les membres de la communauté, est un patrimoine ancestral destiné à servir le bien commun, et non à faire l’objet de transactions opaques au bénéfice de quelques individus.


La colère des habitants s’est intensifiée lorsque le maire aurait menacé de faire incarcérer toute personne s’opposant à sa décision. Une attitude jugée autoritaire et irrespectueuse des coutumes locales, d’autant plus mal perçue que le maire lui-même est considéré par certains comme ne disposant pas de la légitimité traditionnelle pour trancher dans ce type de conflit. Les appels à la prudence et à la médiation, lancés par le Préfet d’Abidjan lors de cette rencontre, n’ont visiblement pas apaisé les tensions.


Face à cette situation explosive, la communauté Djomo d’Abatta lance un avertissement solennel aux autorités. Elle rejette catégoriquement l’intronisation d’Abito Joseph à la date annoncée, avertissant qu’en cas de débordement ou de violences, les responsabilités seront clairement situées. Le maire Issouf Doumbia et le Sous-préfet, accusés de partialité ou de passivité, sont directement pointés du doigt. La population appelle également le Préfet d’Abidjan à se rendre personnellement au village pour prendre la mesure de la réalité sur le terrain.


Par ailleurs, les villageois affirment haut et fort que l’Île Désirée n’est pas à vendre. Toute tentative de cession ou d’appropriation par un groupe d’individus sera considérée comme illégitime, et les actes d’achat réalisés dans ce cadre seront frappés de nullité par la communauté. Dans ce contexte tendu, les regards sont désormais tournés vers les autorités administratives et politiques pour apaiser les tensions et restaurer la confiance des populations.


Clarification des faits par le chef Abito après la sortie du clan Djomo sur la visite du préfet prévue le 28 juin


La date initialement retenue, le "31 mai 2025, ayant été reportée pour indisponibilité du Préfet.

Le Mardi 10 juin 2025, une audience a été convoquée à la préfecture en présence des *deux camps, du Sous-préfet, du Député-Maire, ainsi que des autorités militaires et de police.


Lors de cette audience, le "Préfet a *"réaffirmé la légitimité du Chef Abito et a invité toutes les parties à œuvrer pour l’intérêt supérieur du village et des générations futures. 


 

Une nouvelle date a été proposée et acceptée par tous: "le samedi 28 juin 2025


Le Préfet a demandé à la délégation du camp Djomo de transmettre fidèlement les résolutions prises et a clairement indiqué que toute tentative de perturbation ne serait plus tolérée.


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Une rencontre inclusive prévue dans les locaux du Député-Maire le lendemain Mercredi 11 juin 2025 à 18h15 n’a pu se tenir qu’avec les représentants du camp Abito. 


"Ceux du camp Djomo avaient été reçus plus tôt, à 15h, pour réclamer la reprise du comité mixte qu’eux-mêmes ont saboté par des manœuvres dilatoires.


Le Député-Maire de Bingerville, au cours de l’échange, leur a clairement signifié que seule leur génération dirigée par le doyen Yakre Mobio Barthélémy en avait désormais légitimité.


Dans le cadre des préparatifs, le doyen du village, "M. Dadié Laurent, a convoqué une réunion élargie le "dimanche 15 juin 2025, rassemblant les Gnando, Dougbô, Tchagba et toutes les entités de Blessoué, à son domicile.


"Le Chef Abito Joseph y était personnellement présent, et l’arrivée prochaine des autorités administratives a été publiquement annoncée.


C’est à la suite de cette réunion d’unité que "M. Ahouo Alexis, s’autoproclamant président d’un prétendu comité de gestion provisoire, a organisé une réunion parallèle à la place publique, avec un groupuscule, pour contrecarrer l’élan de réconciliation en cours. 

"Une action perçue clairement comme provocatrice et irresponsable.


 

"Appel à la responsabilité et annonce de fermeté


"Le Chef Abito Joseph tient à prendre à témoin l’opinion nationale.


Malgré les provocations répétées, il a fait preuve d’un engagement constant pour la paix et d’une patience exemplaire.


Cependant, "des sanctions seront prises à l’encontre de ceux qui, par leurs manœuvres égoïstes et rétrogrades, entravent la cohésion et freinent le développement de notre communauté.


Le Chef du village d’Abatta, l’honorable Abito Joseph, tient à rassurer l’ensemble des populations d’Abatta et d’ailleurs que la cérémonie de visite officielle des autorités administratives et politiques se tiendra effectivement le samedi 28 juin 2025 à partir de 8h00 au terrain du village.


Toutes les dispositions logistiques, protocolaires et sécuritaires sont d’ores et déjà prises afin d’assurer un accueil chaleureux, paisible et digne à nos hôtes.


Le Chef invite donc toutes les composantes de la population à se mobiliser massivement pour faire de cette journée un symbole fort de paix, de réconciliation et de cohésion sociale.



Jean Chresus, Abidjan


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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