Issa Tchiroma Bakary ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle (Ph)

Des informations non confirmées font état d'une possible démission du ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop). Alors que les spéculations se multiplient à l'approche de la présidentielle d'octobre 2025, l'intéressé garde le silence.

Depuis plusieurs semaines, des rumeurs persistantes circulent dans les milieux politiques camerounais concernant l'avenir d'Issa Tchiroma Bakary au sein du gouvernement. Selon plusieurs médias locaux, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle aurait exprimé son intention de quitter ses fonctions.

D'après ces informations, une rencontre aurait eu lieu le 23 juin entre le ministre et le Premier ministre Joseph Dion Ngute à Yaoundé. Cette entrevue aurait porté sur les intentions de départ du membre du gouvernement, mais aucune confirmation n'a été apportée à ces allégations par le concerné.

Un silence, des interrogations

Interrogé sur ces rumeurs, Issa Tchiroma Bakary a choisi de ne pas commenter, déclarant simplement qu'il « ne commente pas ce que les journalistes disent ». Selon d’autres informations, Issa Tchiroma aurait affirmé que « cette décision ne procède ni d’un désaveu personnel, ni d’un calcul politicien, mais d’un impératif moral ». Cette absence de démenti formel nourrit les spéculations dans un contexte électoral déjà tendu.

Dans un pays où les démissions ministérielles relèvent de la prérogative présidentielle. Seul Paul Biya peut accepter ou refuser le départ d'un membre de son gouvernement, ce qui complexifie l'analyse de la situation actuelle, l’opinion reste en attente de l’annonce officielle de la démission du ministre Issa Tchiroma qui préside le Front pour le salut national du Cameroun (Fnsc). Parti politique sans véritable poids.

Le Fnsc dispose d'une représentation parlementaire limitée avec trois députés et 197 conseillers municipaux, principalement concentrés dans la région du Nord.

Enfin, le bilan de Tchiroma à la tête du ministère de la formation professionnelle est mitigé. Certaines critiques pointant l'absence d'amélioration de la productivité dans ce secteur.

Dans ce contexte d'incertitude, les prochains jours pourraient apporter des clarifications. Les déplacements prévus du ministre, notamment dans sa région d'origine, sont scrutés avec attention par les observateurs politiques.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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