Les deux présumés malfrats (Ph Koaci)

Dans les premières heures du mercredi 25 juin 2025, alors que la ville d’Abidjan dormait encore, un acte de violence s’est déroulé à la gare routière d’Adjamé. Il était un peu plus de 3 heures du matin lorsqu’une jeune femme, en attente de son départ, a été violemment attaquée par deux individus armés de machettes. Assise calmement avec son sac à ses côtés, la victime a été surprise par les agresseurs qui l’ont braquée sans prononcer un mot, avant de s’enfuir avec un butin conséquent : une somme de 1.500.000 FCFA et deux téléphones portables.

Les malfaiteurs pensaient sans doute avoir agi en toute impunité. Mais ce qu’ils ignoraient, c’est que leurs gestes avaient été enregistrés par les caméras de vidéosurveillance de la gare. Dès le matin, les images ont été transmises à la police par un responsable de la société de transport. Aussitôt alertée, la Brigade de Recherche et d’Intervention Nord (BRI-NORD) a lancé une opération ciblée.

Grâce aux enregistrements et à des renseignements de terrain, les enquêteurs parviennent rapidement à identifier l’un des auteurs. Il s’agit de N.F.A., alias "Le Grand B", un jeune homme de 24 ans, désœuvré et bien connu des rues d’Adjamé. Son interpellation se fait sans heurts. Confronté aux images, il passe rapidement aux aveux.

Dans la foulée, les policiers remontent jusqu’à son complice : K.C., un adolescent de 16 ans surnommé "La Joie", arrêté à son tour sans résistance. Lui aussi reconnaît sa participation au braquage, visiblement soulagé de ne plus avoir à se cacher.

L’enquête a permis de récupérer l’un des téléphones volés, mais la somme d’argent, elle, reste introuvable. Les deux jeunes, désormais aux mains de la justice, ont été déférés pour répondre de leurs actes devant les tribunaux. Une opération éclair des forces de l’ordre qui rappelle que même dans l’obscurité la plus totale, certains crimes ne restent pas impunis.

Jean Chresus, Abidjan