Côte d'Ivoire : Les grossesses en milieu scolaire en chute libre, une baisse de 36,5 % saluée par tous
Le phénomène des grossesses en milieu scolaire connaît une baisse significative en Côte d’Ivoire, confirmant l’efficacité des politiques éducatives mises en œuvre par le gouvernement ces dernières années. Selon les chiffres officiels, le nombre de cas est passé de 6 681 en 2022-2023 à 4 266 en 2024-2025, soit une réduction de 36,5 % en trois ans.
Cette tendance encourageante a été présentée, ce mercredi 2 juillet, à la Présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Mme Namizata Sangaré, par la Ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné. À cette occasion, la ministre a exposé la stratégie adoptée par son département pour atteindre l’objectif ambitieux de "zéro grossesse en milieu scolaire", dans le cadre d’une politique de tolérance zéro.
Le ministère s’appuie sur une méthodologie scientifique rigoureuse pour la collecte et le traitement des données. Contrairement aux pratiques fondées sur l’échantillonnage ou les déclarations volontaires, les informations sont recueillies tout au long de l’année scolaire dans l’ensemble des établissements du pays. Ce dispositif repose sur un réseau structuré de coordonnateurs statistiques et de responsables des œuvres sociales présents dans les 41 directions régionales et les 320 inspections de l’enseignement préscolaire et primaire.
Les données recueillies permettent au ministère de disposer d’une base de données nominative des élèves concernées. Cela favorise leur réintégration après un report de scolarité, dans le respect du principe d’inclusion : aucune élève enceinte n’est exclue du système éducatif.
Les chiffres officiels publiés par la Direction des Études, des Stratégies, de la Planification et des Statistiques (DESPS) montrent une évolution notable.
En 2022-2023, sur 1 419 897 filles inscrites, 0,47 % de grossesses ont été enregistrées (soit 5 pour 1 000). En 2023-2024, sur 1 505 190 filles inscrites, 0,36 % ont été enregistrées (4 pour 1 000). Et en 2024-2025, sur 1 539 442 filles inscrites, 0,28 % ont été enregistrées (3 pour 1 000).
Cette progression confirme l’impact positif des campagnes de sensibilisation menées dans les établissements scolaires, impliquant élèves, enseignants, encadreurs et services de mutualité scolaire.
Les efforts du ministère ont été unanimement salués par les partenaires au développement tels que l’UNFPA, l’UNESCO, les États-Unis, le Canada, le ROECI ainsi que diverses ONG. La ministre Mariatou Koné a exprimé la gratitude du gouvernement pour leur soutien constant.
Le CNDH, par la voix de sa présidente Namizata Sangaré, a félicité la ministre pour ses réformes.
« Le CNDH, par ma voix, voudrait vous féliciter pour le travail que vous abattez. »
De son côté, la vice-présidente du Conseil, Dr Marie Paule Kodjo, a souligné les avancées notables observées depuis la prise de fonction de la ministre Mariétou Koné :« Il y a eu énormément de changements positifs. »
Le CNDH a insisté sur la nécessité de collaborer étroitement avec le ministère avant toute enquête ou communication de données sur les grossesses scolaires, afin de garantir l’exactitude et la fiabilité des informations.
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
