Des participants à la Conférence à Accra (ph)

Les pays ouest africains sont conviés à s'unir pour s'attaquer aux problèmes de sécurité aux frontières car les dangers frontaliers sont multinationaux et nécessitent une réponse conjointe de plusieurs pays.

Cet appel a été lancé le 05 août à Accra au Ghana par le vice-ministre ghanéen de l'Intérieur Ebenezer Okletey Terlabi lors de la Conférence et exposition de la Semaine de la sécurité des frontières en Afrique de l'Ouest qui a pour thème « Des forces frontalières intelligentes pour une Afrique de l'Ouest sûre et intégrée ».

Cette conférence vise à favoriser la coopération régionale et à adopter les technologies intelligentes pour relever les défis en constante évolution en matière de sécurité aux frontières.

En intervenant au cours de cette rencontre, le vice-ministre Terlabi a souligné que la sécurité des frontières et la gestion des migrations ne sont plus seulement des préoccupations de sécurité nationale, mais qu'elles occupent désormais une place prépondérante dans le discours politique, économique et humanitaire mondial.

Il a noté que les longues frontières terrestres, souvent poreuses, l'expansion des réseaux aériens et la croissance du trafic maritime de l'Afrique de l'Ouest rendent difficile la surveillance et la sécurisation efficaces des frontières, permettant ainsi aux passeurs, aux trafiquants et aux réseaux criminels d'opérer dans plusieurs juridictions, de s'adapter rapidement aux lacunes en matière de répression et d'exploiter les populations vulnérables.

Mesures au Ghana

Sur les mesures prises au Ghana contre ce phénomène, Terlabi a souligné que le Ghana prend des mesures fermes pour relever les défis liés à la sécurité aux frontières. « Le gouvernement a fait de la sécurité aux frontières une priorité nationale dans le cadre de son programme plus large de sécurité et de développement. Les initiatives comprennent l'introduction de portiques électroniques, du Système d'information préalable sur les passagers et du Dossier passager, de systèmes d'identification biométrique des passagers et d'outils de contrôle améliorés », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que le Ghana met en place des centres de commandement et de fusion modernes, équipait des unités de patrouille et réaménageait les postes frontières pour les aligner sur les normes internationales. Il a ajouté que le gouvernement améliorait également la surveillance côtière, la sécurité portuaire et la coordination avec les opérations navales.

Dans l’intérêt des pays ouest africains, le ministre ghanéens a souligné la nécessité d'une action collective pour démanteler les réseaux qui exploitent les frontières et déstabilisent les sociétés. Par conséquent, en travaillant ensemble, les pays d'Afrique de l'Ouest peuvent élaborer des réponses innovantes aux préoccupations communes et instaurer la confiance transfrontalière, créant ainsi une région plus sûre et plus sécurisée.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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