Le Front Populaire Ivoirien (FPI) est désormais en course pour la présidentielle d’octobre 2025. Ce vendredi, son président, Pascal Affi N’Guessan, a officiellement déposé son dossier de candidature au siège de la Commission Électorale Indépendante (CEI), situé aux Deux-Plateaux, à Cocody.

Accompagné d'une importante délégation composée de cadres du parti, de militants, de sympathisants et de démocrates, Affi N’Guessan a voulu donner un caractère solennel à cette étape majeure du processus électoral.

« Nous sommes très heureux d’être ici, même si, comme vous le savez, nous avons, à certains moments, mis en doute votre légitimité. Mais nous sommes des républicains. Tant que ni la loi ni les institutions n’ont changé, nous avons le devoir de travailler avec les structures en place », a-t-il déclaré à l’endroit des responsables de la CEI.

Le Secrétaire permanent de la CEI, Kouamé Adjoumani, a salué la démarche du candidat et rappelé les obligations légales encadrant le dépôt des candidatures. Il a notamment détaillé les pièces exigées par le Code électoral, parmi lesquelles, la déclaration personnelle de candidature, l’acte de naissance, le certificat de nationalité, l’extrait de casier judiciaire, l’attestation fiscale, le reçu de cautionnement de 50 millions de francs CFA, la lettre d’investiture du parti, les fiches de parrainage et les photographies officielles destinées au bulletin unique de vote.

« La CEI est tenue de transmettre les dossiers au Conseil constitutionnel dans un délai de 72 heures, conformément aux dispositions réglementaires », a précisé M. Adjoumani, insistant sur la rigueur et la transparence du processus.

Une fois son récépissé en main, Pascal Affi N’Guessan s’est exprimé devant la presse avec fermeté. Il a d’abord remercié les citoyens qui lui ont accordé leur parrainage, avant de dévoiler les grandes lignes de son engagement politique.

« L’élection de 2025 est capitale pour la Côte d’Ivoire. Il s’agit de mettre fin au règne de M. Alassane Ouattara, marqué par l’insécurité, la corruption, les violations des droits de l’homme et la pauvreté généralisée », a-t-il martelé.

Le candidat du FPI a aussi réitéré son opposition à un éventuel quatrième mandat du président sortant : « Il n’y aura pas de quatrième mandat pour M. Ouattara. Ce serait une catastrophe pour notre pays. Nous l’avons dit en 2020 et nous le répétons aujourd’hui : son troisième mandat était anticonstitutionnel, un quatrième est tout simplement inacceptable. »

À un peu plus de deux mois du scrutin prévu le 25 octobre 2025, cette déclaration de candidature marque une nouvelle étape dans l’escalade politique. Affi N’Guessan appelle à une coalition des forces de l’opposition pour « libérer la Côte d’Ivoire » d’un pouvoir qu’il qualifie d’« usé et autoritaire ».

L’ancien Premier ministre promet une campagne de terrain, axée sur la proximité avec les populations, et une alternance politique pour, selon ses mots, « redonner espoir au peuple ivoirien ».

Le compte à rebours est désormais lancé pour un scrutin qui s’annonce déterminant pour l’avenir politique du pays.

Wassimagnon