Côte d'Ivoire : Sinématiali, un enseignant soupçonné de viol et de tentative d'assassinat sur une fillette, la population réclame justice
Sinématiali vit depuis quelques jours un drame d’une rare violence qui a glacé les cœurs et suscité une vague d’indignation dans toute la région du Poro. Un enseignant de français et d’EDHC au collège moderne Yadé Coulibaly, identifié sous les initiales D.Y.Y, est activement recherché par la gendarmerie après avoir été accusé d’avoir violé sa belle-fille âgée de 11 ans, avant de tenter de la tuer avec une brutalité inouïe.
Selon les premiers témoignages recueillis auprès de la famille, la petite victime, élève en classe de sixième, est la fille d’une sœur cadette de l’épouse du mis en cause. Dans la journée du jeudi 4 septembre 2025, des proches inquiets ont reçu des messages inquiétants de l’enseignant, dans lesquels il menaçait de se donner la mort, de réduire en cendres les affaires de sa femme et d’ôter la vie à une autre personne. Alertés par ces propos glaçants, son beau-frère Mamadou Dotiamari Soro et son épouse se sont immédiatement rendus à Largatonkaha, village où réside le professeur. Après avoir forcé l’entrée de la maison verrouillée, ils ont découvert avec effroi la petite R.K. Soro gisant dans une mare de sang, vêtue seulement d’un sous-vêtement, le crâne fracturé à trois endroits par des coups de marteau et le corps couvert de blessures profondes. La scène, insoutenable, a aussitôt provoqué des cris d’horreur et une ruée des habitants, alertés par les proches.
Les secours, mobilisés avec promptitude par la protection civile, ont pu transporter d’urgence la fillette à l’hôpital général de Sinématiali. Admise au bloc chirurgical, elle a été sauvée in extremis grâce au travail acharné de l’équipe médicale. Aujourd’hui, elle reste hospitalisée dans le service de chirurgie, sous la surveillance constante du personnel soignant et entourée par des proches bouleversés. Son oncle maternel, Arsène Namogo Yéo, rencontré à son chevet, a confié sa douleur tout en saluant la rapidité des secours qui ont permis à sa nièce de rester en vie malgré la gravité des blessures.
Depuis cette tragédie, la population de Sinématiali est sous le choc. Dans les rues comme au sein des établissements scolaires, le nom de l’enseignant est sur toutes les lèvres, et les commentaires traduisent la stupeur et la colère. Beaucoup s’interrogent sur la capacité d’un éducateur, censé incarner le savoir et la protection de la jeunesse, à se transformer en auteur présumé d’un tel crime. Des associations locales de défense des droits de l’enfant dénoncent un acte ignoble et réclament une réponse judiciaire exemplaire. Pour elles, il est impératif que ce type de comportement soit puni avec la plus grande fermeté afin de protéger les enfants, particulièrement vulnérables.
En attendant, le suspect demeure introuvable. La gendarmerie de Sinématiali, en collaboration avec les unités de Korhogo, a lancé une traque active dans toute la région. Des pistes laissent penser qu’il chercherait à se cacher non loin de la ville, tout en continuant d’envoyer des messages menaçants à son épouse. Les forces de sécurité appellent la population à la vigilance et à la coopération afin de faciliter son arrestation.
Dans cette affaire, c’est toute une communauté qui se sent trahie et meurtrie. Les habitants de Sinématiali, indignés et abasourdis, attendent désormais que la justice fasse son œuvre et que l’homme activement recherché réponde de ses actes devant les tribunaux. Plus qu’un fait divers, ce drame résonne comme un terrible avertissement sur les dangers que courent encore les enfants face aux violences sexuelles et familiales, et comme un appel pressant à une meilleure protection des plus vulnérables.
Jean Chresus, Abidjan
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