Togo : Réactions et appels pour libérer l'ancienne ministre Gnakadè devenue une critique du pouvoir
Marguerite Gnakadè (ph)
Des réactions se font enregistrer au Togo pour réclamer la libération de l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadè, qui a été arrêtée à son domicile à Lomé par des agents de sécurité.
L’ancienne ministre, devenue opposante au régime du Président Faure Gnassingbé, a été interpellée le mercredi 17 septembre 2025. Elle serait gardée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Les raisons officielles de son interpellation ne sont pas encore élucidées.
Des réactions
Du lot des réactions, on peut citer celles de la députée et la Secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples (CDPA), Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, de Me Atsoo K. Darius, avocat au barreau national du Togo et des organisations comme le front « Touche Pas A Ma Constitution ».
Première femme à se prononcer publiquement sur ce qui s’est passé la veille à Lomé, la députée Adjamagbo-Johnson a publié être bouleversée par l’arrestation de Gnakadé.
Après avoir exprimé son émotion, la députée a affiché sa solidarité avec sa compatriote privée de liberté avant d’ajouter qu’ « en tant qu'ex-détenue politique en liberté conditionnelle, je sais ce que signifie être arraché à sa liberté pour avoir défendu ses convictions. J’exprime ma solidarité totale à la sœur Gnakade et exige sa libération immédiate. Chaque nouvelle arrestation est une blessure infligée à notre peuple et à notre dignité ».
Pour sa part, Me Atsoo K. Darius a plaidé pour que les droits de Gnakade soient respectés. De ce point, l’avocat togolais a prié l'Etat togolais de garantir à l’ancienne ministre des Armées « son intégrité physique, psychologique et à lui faire jouir tous ses droits de la défense effectifs, dans la situation actuelle qui est la sienne, en accord avec les obligations souscrites par le Togo en droit international des droits de l'Homme.. ».
Sur cette affaire, le front « Touche Pas A Ma Constitution » s’est indigné de l’arrestation de Gnakadé à son domicile et a estimé que l’opération qui a conduit a l’interpellation de la dame a été « menée sans mandat par les forces de sécurité encagoulées arrivées en grand nombre ».
Devant les faits accomplis, le front « Touche Pas A Ma Constitution » exige non seulement la libération immédiate et sans conditions de Madame Gnakadé mais aussi de toutes les personnes abusivement détenues pour leurs opinions politiques.
D’une organisation à une autre, la Dynamique pour la Majorité Du Peuple (DMP) a joint sa voix au concert des protestations pour réclamer la libération de l’ancienne ministre.
Dans une communiqué de presse rendu public, la Conférence des Présidents de la DMP a déclaré être indignée et préoccupée par les actes que pose le pouvoir en violation de toutes les procédures judiciaires en la matière et de toute dignité humaine.
En vue de régler cette affaire, la DMP demande au gouvernement « de respecter et de faire respecter la liberté de Mme Gnakade et libérer tous ceux qui sont actuellement détenus de façon arbitraire dans les prisons du Togo pour leurs opinions politiques ».
Pour ce qui semble valoir des ennuis aujourd’hui à Marguerite Gnakade, il urge de rappeler que l’ancienne ministre s’est illustrée par des prises de position publiques très critiques à l’égard du pouvoir en place en appelant à un renouveau démocratique dans le pays. Cette affaire survient dans un contexte marqué par une crispation du climat politique et un durcissement des rapports entre l’Exécutif et ses détracteurs.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –
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Le dictateur Faure Gnassingbé sort enfin ses vraies couleurs mesquines. Voila quelqu'un qui arrête son frère, sa femme, son fils et son beau frère Katanga. Dans tout ça, personne ne bouge parmi les femmelettes de militaires togolais. Ce qui est sur et certain, Faure multiplie des erreurs qui lui seront fatales sous peu.
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