Le PM Amadou Oury Bah

Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a confirmé ce jeudi que des élections présidentielles et législatives se tiendront avant la fin de l’année. 

Cette annonce intervient juste après l’adoption de la nouvelle constitution, validée par référendum au cours de la semaine.

Le référendum, organisé dimanche, ouvre désormais la voie au chef de la junte, Mamady Doumbouya, pour briguer un mandat présidentiel.

Selon le ministre de l’Administration territoriale, les résultats officiels font état de 89,38 % de “oui” et d’un taux de participation de 86,42 %. Ce chiffre est légèrement inférieur aux 90,06 % annoncés la veille par la direction générale des élections.

La mesure a donc été adoptée largement au-delà du seuil requis de 50 %.

Les partis d’opposition contestent la sincérité du scrutin, évoquant de nombreuses irrégularités présumées.

Les critiques portent notamment sur la dissolution de plus de 50 partis politiques, la suspension des trois principales formations d’opposition,des pressions sur les médias critiques,et des accusations de disparitions forcées d’opposants dans les semaines précédant le vote.

Pour les organisations de défense des droits humains, ce référendum illustre la volonté de la junte de verrouiller le jeu politique avant les élections.

Si la tenue des scrutins avant fin 2025 apparaît comme un gage donné à la communauté internationale, de nombreux observateurs redoutent que ces élections se déroulent dans un climat ni inclusif ni transparent.

L’annonce du Premier ministre confirme toutefois que le processus électoral est désormais engagé, dans un contexte de forte polarisation politique et de méfiance persistante entre la junte et ses opposants.