Côte d'Ivoire : Après la dissolution de la FESCI et autres syndicats, voici comment le climat de paix est renforcé sur les campus
L'espace universitaire a été pendant longtemps le théâtre de violences, jusqu’à la dissolution par le Gouvernement en 2024 du puissant syndicat, la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et autres syndicats.
Sur proposition du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Gouvernement a fini par dissoudre ces associations en octobre 2024. Cela a ramené le calme sur nos campus.
Pour maintenir et même renforcer ce climat de paix sur nos campus, nous apprenons que, le ministère entretient un dialogue social permanent avec les syndicats d’enseignants-chercheurs et de Personnels administratifs et techniques (PAT) à travers le Comité sectoriel de dialogue social, d’une part, et avec les associations estudiantines à caractère non syndical, notamment les délégués d’amphi, d’autre part.
« Et les autorités universitaires s’inscrivent dans cette même logique de dialogue social permanent avec tous les acteurs universitaires, à savoir les enseignants-chercheurs et chercheurs, les PAT et les étudiants », informe le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Adama Diawara.
En ce qui concerne, les effectifs dans certaines UFR qui restent pléthoriques, il explique que cette situation se justifie, par le fait du nombre de bacheliers explose (cas des 133 000 bacheliers de 2025), mais les UFR les plus demandées restent les mêmes, car les séries de Bac à forts effectifs restent les mêmes, notamment les séries littéraires.
« Plusieurs actions sont menées pour résorber cette situation. Pour ne pas être long, j’en citerai deux. D’abord la régulation des flux de bacheliers entrant et transitant dans les parcours de formation des UFR, par le strict respect des critères d’accès aux parcours de formation, d’une part, et par la sélection des apprenants au niveau des transitions Licence 3-Master 1 et Master 2-Doctorat 1, d’autre part. La deuxième action consistera bientôt à envoyer à l’Université Virtuelle les étudiants basculant de la formation initiale à la formation continue pour insuffisance de résultats académiques. Cela évitera la superposition des étudiants en formation initiale et de ceux en formation continue, source de massification des effectifs », a-t- il confié dans un entretien accordé au CICG.
Enfin, Adama Diawara, annonce que des projets de réhabilitation et d'équipement de certaines universités publiques ont été lancés il y a quelques mois.
« Les travaux ont effectivement démarré, il y a quelques semaines. Ils concernent l’ENS d’Abidjan, l’INP-HB de Yamoussoukro, les six premières universités publiques (Cocody, Abobo-Adjamé, Bouaké, Korhogo, Daloa, Man), les Centres régionaux des œuvres universitaires (CROU) rattachés à ces six universités, le siège provisoire de l’Agence spatiale de Côte d’Ivoire (ASCI) hébergé par le site Nord de l’INP-HB et le Centre National de Calcul de Côte d’Ivoire (CNCCI) doté d’un supercalculateur qui sera remis à flot tout comme le réseau Wifi des universités », a indiqué le Ministre.
Notons que, le thème de la rentrée académique 2025-2026 est : « Enseignement supérieur et recherche scientifique : investir dans la paix et l’excellence pour bâtir l’avenir ».
Selon le Ministère, le thème rappelle que l’investissement dans la préservation de la paix sur les campus et au-delà dans l’ensemble du pays, et la quête de l’excellence dans les tâches, conditionnent l’avenir de la Nation.
Donatien Kautcha, Abidjan
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