À la veille du lancement officiel de la campagne présidentielle, la commune d’Adjamé a offert au pays une image forte d’unité et de cohésion. À l’initiative du député-maire Farikou Soumahoro, en collaboration avec les cadres et les leaders communautaires de la commune, une cérémonie interreligieuse de prières pour la paix s’est tenue ce jeudi au complexe sportif Dominique Ouattara.

Musulmans, chrétiens et adeptes de religions traditionnelles se sont rassemblés, dans une ferveur spirituelle commune, pour implorer la bénédiction divine sur la Côte d’Ivoire, à l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.

Dans son allocution, Farikou Soumahoro, député-maire d’Adjamé, a rappelé l’importance de la paix et de l’unité nationale à travers le rôle particulier de sa commune : “Adjamé n’est pas une commune comme les autres. Elle est un carrefour, un symbole du vivre-ensemble, une terre où se croisent toutes les cultures, toutes les langues. Ici, nous prions ensemble. Ici, nous refusons la division et la haine. Adjamé restera toujours un modèle de coexistence pacifique.”

Le maire a salué la mobilisation des leaders religieux, des femmes, des jeunes et de tous les citoyens présents, appelant chacun à jouer sa partition pour garantir des élections libres, justes et apaisées.

Prenant la parole au nom des chefs de communautés d’Adjamé, Seregoué Mondiaye a salué cette initiative de prière, perçue comme un signe fort de leadership spirituel et communautaire : “Dès que le maire nous a annoncé cette journée, tous les chefs ont poussé un ouf de soulagement. Là où il y a la vérité, il y a la mobilisation. Et là où deux ou trois sont réunis au nom de Dieu, Dieu est présent.”

Il a également rappelé les défis liés à la cohésion sociale, soulignant que l’unité se construit chaque jour, malgré les divergences naturelles, que ce soit dans les familles, les lieux de travail ou les partis politiques : “Nous avons le devoir, chacun pour sa part, de dire à son voisin : tu es mon frère, je t’aime. Le sage Houphouët-Boigny disait : La paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement.”

Tour à tour, les responsables religieux musulmans, chrétiens et traditionnels ont pris la parole pour prier pour la Côte d’Ivoire et appeler leurs fidèles au calme, au respect de l’autre et au rejet de la violence.

Tous se sont engagés à porter ce message de paix dans leurs lieux de culte et dans leurs communautés respectives, pour éviter les tensions et préserver les acquis démocratiques et sociaux du pays.

La cérémonie a rassemblé une foule compacte, preuve de l’attachement des populations d’Adjamé aux valeurs de tolérance, de fraternité et de responsabilité citoyenne. La météo elle-même semblait bénir l’événement : après une pluie persistante la veille, le ciel s’est dégagé le jour même, comme un signe d’espérance partagée.

À travers cette initiative, Farikou Soumahoro et les leaders communautaires d’Adjamé ont envoyé un signal fort à toute la Côte d’Ivoire : la paix est possible lorsque les cœurs s’unissent et que les voix s’élèvent ensemble vers Dieu.

Alors que la campagne électorale s’ouvre, cette cérémonie de prière interreligieuse rappelle que la paix reste le socle essentiel de toute démocratie vivante.

Wassimagnon