Boni Yayi

L’ancien président béninois Thomas Boni Yayi a réagi lundi soir à l’exclusion de son parti, Les Démocrates, de la présidentielle de 2026. 

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, il accuse le pouvoir en place de mener une politique d’exclusion systématique à l’encontre de l’opposition.

Cette sortie marque sa première réaction publique depuis la décision de la Cour constitutionnelle, qui a confirmé le rejet de la candidature de Me Renaud Agbodjo, représentant du parti, pour insuffisance de parrainages.

Boni Yayi va plus loin, évoquant un « plan de déstabilisation » ciblant Les Démocrates. Selon lui, le camp présidentiel chercherait à « débaucher » des députés et des responsables de sa formation politique.

« Depuis 2016, l'opposition a été systématiquement exclue de toutes les élections, sauf en 2023 », affirme tout d'abord Boni Yayi, l'ancien président du Bénin. « Ces pratiques sont contraires aux lois de la République et fragilisent l'édifice démocratique », a déclaré le chef des Démocrates.

En réponse, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a qualifié ces accusations de « pathétiques », rejetant toute tentative d’ingérence de la part des autorités.

Vendredi dernier, l' ex-Président béninois avait rencontré son successeur Patrice Talon , pour un tête-à-tête au Palais de la Marina à Cotonou estimant que « Patrice Talon renonce progressivement à faire du Bénin un État de droit et de démocratie ». « Il ne veut plus d'opposition », 

Mais cette polémique relance le débat sur la gouvernance de Patrice Talon, régulièrement accusé par ses opposants et plusieurs ONG internationales de dérive autoritaire, de verrouillage du jeu politique et de marginalisation de l’opposition à l’approche du scrutin présidentiel de 2026.