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Côte d'Ivoire: La diaspora Akyé veut mettre en place un mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits liés à l'exploitation des terres
 

Côte d'Ivoire: La diaspora Akyé veut mettre en place un mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits liés à l'exploitation des terres

 
 
 
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 Il y a 4 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - jeudi 14 novembre 2019 - 08:45

Des participants au séminaire en France


Comme nous l’annoncions dans un précédent article, le dimanche 10 novembre 2019, l’association AKWOSHU a organisé, à l’AGECA, rue de Charonne Paris 11e, un séminaire de réflexion sur le foncier rural, autour du thème : « Mobilisation de la Diaspora pour la sécurisation des terres du domaine du Foncier rural dans la région de La Mé et la sous-préfecture d’Anyama»


Après les civilités d’usage, l’assistance a écouté les messages de soutien des présidents des associations Akye de France (Confédération des Associations des Régions Akye en France), d’Italie, du Danemark, du Canada, de New-York. Puis Mme la présidente du séminaire, la Ministre Clotilde Ohouochi, présidente d’AKWOSHU a présenté le contexte et la justification du séminaire de même que ses objectifs principaux et opérationnels. Elle a expliqué que la problématique du foncier rural, la déforestation et l’exploitation massive des terres et des ressources naturelles étant des défis économiques et écologiques majeurs, il était urgent pour les acteurs d’AKWOSHU d’organiser ce séminaire de réflexion dans le but de mobiliser la Diaspora autour de cette situation pour ensemble trouver des solutions.


S’appuyant sur une étude de l’INADES FORMATION Côte d’ Ivoire (IFCI) menée en 2012 et intitulée: «Étude participative sur les acquisitions massives de terres agricoles en Afrique de l'Ouest et leur impact sur l'agriculture familiale et la sécurité alimentaire des populations locales», la présidente du séminaire a attiré l’attention des participants sur la situation des acquisitions massives de terres agricoles dans la Région de la Mé et leur impact néfaste sur l'agriculture familiale et la sécurité alimentaires des populations locales. Elle a relevé que, outre l’occupation massive des terres agricoles, un nouveau phénomène est apparu dans la région : l’exploitation illégale des ressources naturelles, notamment aurifère, à Kong 2 dans le département de Yakassé-Attobrou et Nyan, dans la Sous-préfecture d’Assikoi.


Les participants ont ensuite écouté la lecture de la communication écrite de M. Gustave Aboua, Directeur Général de l’Environnement et du Développement durable au Ministère du même nom, sur le sous-thème :


« Diagnostic de la situation des acquisitions et de l’exploitation massives des terres et leurs impacts sur l’agriculture familiale et les écosystèmes forestiers ».


M. Aboua a relevé que toutes ces fortes pressions exercées sur le foncier rural font courir à la région des risques écologiques graves de même que des conflits meurtriers entre acteurs ruraux, avec leurs conséquences dramatiques sur la paix et la cohésion sociales. L’exploitation massive des terres en faveur de l’agriculture de rente présente également un impact négatif sur l’agriculture familiale et la sécurité alimentaire.


 

A la suite de M. Gustave Aboua, l’assistance a écouté la contribution écrite de Mme Angèle BOKA, Ancienne Ministre des Eaux et Forêts, ancienne présidente du Comité Villageois du Foncier Rural d’Akoupé-Zeudji Anyama Zone Industrielle PK 24.


La troisième communication a été présentée par M. Mathias KOFFI, Directeur des Opérations Techniques de l’Agence Foncière Rurale (AFOR) sur le Sous-Thème : « Le domaine du foncier rural : historique, fondements juridiques et institutionnels. Quelles stratégies pour la sécurisation des terres du domaine coutumier avant l’échéance de septembre 2023 conformément à la Loi n°2013-655 du 13 Septembre 2013 ? Politiques publiques et place de la Diaspora dans les initiatives de sécurisation des terres».


M. Koffi a présenté sa structure, l’AFOR et dressé le bilan des activités réalisées dans le cadre de la sécurisation des terres du domaine coutumier. Il a noté que l’appauvrissement des masses villageoises, l’appât du gain facile, la méconnaissance de la Loi sur le Foncier rural sont, entre autres éléments qui sont à l’origine des transactions illégales de ventes des forêts.


Au-delà de la méconnaissance de la loi, les procédures actuelles d’obtention de titres fonciers constituent un autre handicap à la mise en œuvre de la loi, le coût de la sécurisation d’une terre régie par les droits coutumiers s’élevant au minimum à 700.000 FCFA (Enquête, délimitation, dossier technique et immatriculation etc.). Il a félicité AKWOSHU pour son initiative et l’a encouragée dans sa mission de sensibilisation et de mobilisation de la Diaspora en faveur de la sécurisation des terres du foncier rural.


Le Professeur AMONKOU Akpo Antoine, Maire de la commune d’Adzopé a clôturé les interventions autour du sous-thème : « L’action des élus locaux et des populations en faveur de la lutte contre l’exploitation massive des terres et des ressources naturelles ». Le Professeur a partagé son expérience en tant qu’élu et les difficultés qu’il rencontre au niveau du lotissement des terrains ruraux dans le paysage urbain. Il a relevé que l’imminence de l’échéance de 2023, date butoir pour la fin des opérations de sécurisation des terres, ajoute du stress aux paysans qui préfèrent brader leurs possessions.


 

Il est ressorti des échanges les diligences suivantes pour les associations de la Diaspora issue de la Région de La Mé et la Sous-préfecture d’Anyama : Contribuer à la sensibilisation des populations pour la sécurisation de leurs terres en intégrant les initiatives globales déjà en cours sur le terrain ; Accompagner les populations rurales dans leurs démarches en vue de l'obtention des certificats fonciers et l'immatriculation de leurs terres en relation avec les structures administratives, les élus locaux, les comités villageois, les cadres, les jeunes, les femmes, etc. ; Mener des actions de sensibilisation en faveur de la protection de l’environnement, de la lutte contre la vente illicite et massive des terres, la promotion de l’agroforesterie et le vivrier ; Mettre en place un mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits liés à l’exploitation des terres et des ressources naturelles.


Créée à Paris le 30 janvier 2016, l’association AKWOSHU est une plate-forme de réflexions prospectives, d’innovations et d’actions stratégiques en faveur du développement global de la région de La Mé et la sous-préfecture d’Anyama.


Conscients de l’importance de la Diaspora et de son apport inestimable dans le développement de tout pays, les initiateurs de cette plateforme ont créé cet instrument à la disposition des ressortissants de La Mé et d’Anyama vivant à l’extérieur (pas seulement ceux de France) afin de leur permettre de prendre la place qui leur revient dans le développement de leur région et, partant, de la Côte d’Ivoire. AKWOSHU se propose d’être la passerelle qui permet de « décloisonner » et relier entre elles la centaine d’associations Akyé de la diaspora, afin qu’elles travaillent ensemble, dans un esprit démocratique, non partisan, d’union, d’ouverture de solidarité et de respect mutuel.



Donatien Kautcha, Abidjan


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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Zott
Je déteste ce genre de diaspora ethnique. Un Ivoirien qui n'est pas Akyé, n'est jamais le bienvenu dans ce cercle ethnique Akyé.
 
 il y a 4 ans     
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Zott
Je déteste ce genre de diaspora ethnique. Un Ivoirien qui n'est pas Akyé, n'est jamais le bienvenu dans ce cercle ethnique Akyé.
 
 il y a 4 ans     
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