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Côte d'Ivoire : CNRA, des hauts cadres de l'administration ivoirienne se partagent le patrimoine et construisent des maisons luxueuses, le Centre s'inquiète de l'atteinte de ses objectifs
 

Côte d'Ivoire : CNRA, des hauts cadres de l'administration ivoirienne se partagent le patrimoine et construisent des maisons luxueuses, le Centre s'inquiète de l'atteinte de ses objectifs

 
 
 
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 Il y a 3 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - mardi 02 juin 2020 - 21:56


Le Centre national de recherche agronomique, (CNRA) est en première ligne de tous les conflits fonciers que lui mènent actuellement les populations ainsi que certaines entreprises et autorités qui agressent son patrimoine réservé à la recherche.


Son site est morcelé par endroit pour y établir des habitations. C'est le cas du patrimoine de la Direction générale sis à Adiopodoumé dans la commune de Yopougon au Kilomètre 17.


Plus de 15 hectares des 230 qui abritent la Direction ont été détruits et sont bâtis des maisons de hauts standing, immeubles à trois étages, duplexes et même des établissements.


Face à l'ampleur des dégâts, la Direction du domaine et des moyens généraux a organisé une visite du patrimoine de la Direction générale à l'intention de la presse afin qu'elle découvre l'ampleur des dégâts et interpellé l'État.



Docteur Gnahoua Guy Modeste

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A l'issue de cette visite, Docteur Gnahoua Guy Modeste, responsable de cette Direction a confié à la presse que son vœu est que toutes ces agressions s'arrêtent. Il a prié l'Etat afin qu'il donne à tout le patrimoine foncier du CNRA, un statut d'utilité publique et d’arrêter les revendications de rétrocession que les paysans leur adresse ou pour lesquelles, ils viennent agresser les sites pour les morceler.


«Nous voulons que l'Etat nous donne des titres fonciers au nom du CNRA sur ces patrimoines, en sorte que nous puissions travailler dans la quiétude. Sinon le CNRA ne sera pas capable d'atteindre, les objectifs de recherche que l'Etat lui a assignés alors qu’aujourd'hui, les recherches menées sont très stratégiques. Elles s'inscrivent dans la création de certaines variétés pour le réchauffement climatique qui est devenu une réalité aujourd'hui. Donc il nous faut créer de toute urgence des variétés d'espèces agricoles capables de résister à l'augmentation de la chaleur telle que nous la connaissons pour que dans 10, 13 ans qu'on soit capables de cultiver, le café, la cacao, l'hevéa et le palmier, » a déclaré, le Directeur.


Il a informé la presse que juridiquement, le Centre a porté cette affaire devant les tribunaux, car le CNRA croit que ces démembrements de l’état comprennent sa mission et pourront assez rapidement prendre les décisions qui s'imposent afin que les droits du Centre sur son patrimoine soient reconnus par les riverains.


 

Selon lui, le Centre a engagé une démarche auprès des autorités pour que, une étude du patrimoine soit faite.


«Nous appelons de tous nos vœux l'étude de ce patrimoine afin qu'à l'issue de cette étude nous ayons tous les documents dont nous avons besoin pour que les sites soient au nom du CNRA et que nous puissions travailler dans la quiétude, » a-t-il ajouté.


La situation préoccupante sur le domaine du CNRA ne date pas d'aujourd'hui, depuis plusieurs années, les 230 hectares cédés à la recherche agronomique, sont agressés.


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Comme l'a indiqué Dr Gnahoua à la presse, le CNRA est installé sur les terres coutumières des populations riveraines des villages d'Abadienkouté, Abadiendoumé, Abadienbenbresso et Adiopodoumé, 4 villages propriétaires.


En temps normal quand l'Etat récupère les terres, pour les donner à une institution de développement ou de recherche, il paie les droits coutumiers.


«D'après les riverains, les droits coutumiers n'ont jamais été purgés. C'est une manière à eux de se rembourser ou de récupérer leurs terres, toute chose qu'ils n'arrivent pas à prouver lorsque nous nous retrouvons devant les juridictions compétentes. Parce qu’à plusieurs reprises nous nous sommes retrouvés devant le juge et ils n'ont pas pu prouver que leurs droits coutumiers n'ont jamais été payés. Mais c'est quelque chose qu'ils disent de manière récurrente, » a expliqué, le Directeur.


La partie du patrimoine de la Direction générale la plus agressée est celle réservée aux expériences agronomiques. Le Directeur a également ajouté que la réserve forestières qui joue le même rôle que la forêt du Banco n'est pas épargnées. 


«Cette forêt participe à la séquestration du carbone à l'émission de l'oxygène et à la purification de l'air pollué d'Abidjan. En détruisant cette forêt c'est la capacité à renouveler l'oxygène et à purifier l'air qui est respirée à Abidjan que nous sommes en train de réduire, » a déploré, Dr.


Le Directeur a mentionné que les représentants de l'Etat que sont les maires, les sous-préfets, les magistrats, les responsables du cadastre, des impôts n'arrivent pas à jouer leur rôle pour permettre la recherche.


 

Il a accusé les populations du village d'Abadiendoumé de vouloir spolier le CNRA de ses terres.


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«En 2014 ils ont occupé l’espace, nous sommes allés en première instance et nous avons remporté le procès, ils sont allés en appel et nous avons gagné. Ils se sont pourvus en cassation. Or normalement, lorsque vous allez devant la cours suprême, les mesures suspensives doivent être respectées. Pendant que nous attendons l'arrêt de la Cour suprême, ils continuent d'agresser notre patrimoine, ils violent la procédure juridique mise en place, » a regretté, le Directeur.


En définitive, le responsable du domaine et des moyens généraux a reconnu que le problème au CNRA a été créé par les autorités ivoiriennes elles-mêmes.


"Il faut que vous le sachiez, en 2010, le Président de la République a fait une promesse de création des logements sociaux. Pour réaliser cette promesse, le ministre de la Construction a demandé 15 hectares au CNRA, nous avons déclassé pour construire les logements sociaux. Et depuis ce jour, les autres villages estiment que c'est le village d'Adopodioumé qui a donné l'autorisation pour construire les logements et que ce village a pris sa part dans la forêt du CNRA. Et eux ils doivent prendre leur part," s'est-il justifié.


Nous apprenions par ailleurs que des éléments de la gendarmerie sont déployés sur des lots frauduleux dont ils assurent la surveillance.


Qui sont donc les propriétaires des lots dont ils ont la surveillance qui sont malheureusement sur le patrimoine du CNRA?


Wassimagnon


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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sandrinekouame
C'est vrai - avec notre argent!
 
 il y a 3 ans     
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SRIKABLA
L'Etat doit AGIR face à "cette agression" . Ces cadres peuvent construire dans leurs villages. Ces hauts cadres doivent certainement ceux du pouvoir en place. Le pouvoir FPI avait détruit lui aussi une partie de la forêt du Banco... Leurs jeunes et parents paresseux et voyous(FPI) avaient même commencé à arracher à l'ouest du pays les plantations occupées par les Baoulés et autres allogènes ............ "heureusement" que Sarko et l'ONUCI plus DRAMANE et ses rebelles... sont venus "sauver" les planteurs allogènes à l'Ouest ...
 
 il y a 3 ans     
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Energence2020
Vous qui êtes si courageux vous faite quoi sur les terres fertiles de ces paresseux de l'ouest? Normalement "le courageux" reste sur ses terres et en fait un Eldorado. Pourquoi les courageux que vous êtes ne restez pas dans vos savanes arborées pour y faire pousser toutes sortes de cultures y compris le café, le cacao, l'hévéa et le palmier à huile comme les courageux israélien l'ont réussi dans le désert aride de la Palestine??? Et vous les pseudo courageux de nos tropique vous attendez une volonté politique pour aller spolier les terres des paresseux western. A mon avis vous êtes encore plus paresseux que ces populations de l'ouest. Qui elle ont été gâté par mère nature. Donc eux(les western) n'ont pas changé mais vous les pseudo courageux aviez fui lâchement vos régions. En conclusion: arrêtez de stigmatiser les autres. Car vous n'êtes pas forcément meilleur.
 
 il y a 3 ans
 
 
 
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