

Ghana : Raisons du recours obligé du gouvernement au FMI
Ken Ofori-Atta, le ministre des Finances (ph)
Le gouvernement ghanéen a dévoilé les raison pour lesquelles il a fait appel au Fonds Monétaire International (FMI) pour demander un soutien financier.
Le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, a donné trois raisons en vue de dissiper les polémiques qui entourent l’annonce de la décision du gouvernent de recourir au FMI en dépit d’une annonce antérieure de ne plus solliciter le FMI.
Pour Ofori-Atta, la décision de recourir au FMI s’explique en première position par un souci de relever les défis politiques à la suite de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
Le gouvernement a expliqué que l’impact des chocs de la pandémie de la Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne a compliqué la conduite des politiques publiques à l'échelle mondiale. Il a prétexté que ces donnes ont entraîné entre autres une augmentation de la dette, une aggravation des conditions de financement, une inflation élevée, un taux de change et une pression sur la balance des paiements en particulier pour les marchés émergents et les économies frontalières.
Comme deuxième cause, le ministre des Finances a avancé la raison de l’appui à la balance des paiements.
Sur ce point, le gouvernement a déclaré qu'il souhaite un financement concessionnel/moins cher pour renforcer les réserves internationales, stabiliser la monnaie nationale (Cedi), poursuivre le paiement en douceur des importations (produits pétroliers, produits pharmaceutiques, équipements médicaux, entre autres) et rétablir les conditions d'une forte croissance économique (y compris le soutien aux programmes phares du gouvernement), tout en corrigeant les problèmes sous-jacents.
Pour la troisième raison, le ministre des Finances a fait cas de l’effet catalyseur.
Il a expliqué que le soutien doit fournir un effet catalytique d'accès à un financement supplémentaire auprès de tiers (souverains/créanciers commerciaux amis). Le gouvernement a également expliqué qu'il a fait recours au FMI maintenant et pas plus tôt parce que les principales conditions qui nécessitent un programme soutenu par le FMI n'existaient pas auparavant.
Retournement de situation et dépréciation du Cedi
Avant d’en arriver à ce tournant, le Président ghanéen Nana Akufo-Addo a annoncé le vendredi 1er juillet 2022 avoir autorisé le ministre des Finances d’entamer des discussions formelles avec le FMI afin qu’il soutienne le programme économique élaboré par le gouvernement. La déclaration signée par le ministre de l'Information, Kojo Oppong Nkrumah, indique que le gouvernement a apporté son soutien à la décision.
Comme un retournement de situation, il urge de rappeler qu’en février 2022, le ministre Ofori Atta, a déclaré que le Ghana ne reviendra pas au FMI pour solliciter un plan de sauvetage malgré les difficultés économiques croissantes.
L'économie ghanéenne est dans une situation compliquée avec l'aggravation de la dette publique, la hausse de l'inflation, les prix du carburant, la dépréciation du Cedi, entre autres. Le Cedi s'est affaibli de 22% par rapport au dollar cette année, ce qui en fait la monnaie la moins performante des devises africaines.
C'est la deuxième fois que le Ghana sollicite le soutien de l'institution de Bretton Wood en sept ans après que le pays l'ait engagée en 2015 sous le gouvernement de l'ancien Président John Mahama.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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