Ousmane Sonko



L'opposant politique sénégalais Ousmane Sonko qui purge une peine de deux ans de prison, a été retiré des listes du fichier électoral, ce que dément depuis Paris son avocat français, M.Juan Branco.

Ousmane Sonko, chef du parti Pastef dissous par le ministère de l’Intérieur, a été exclu des listes électorales.

Une notification du sous-préfet des Almadies datée du 3 août 2023 et par un acte d’huissier établi le 19 septembre par Me Adama Dia, huissier de justice, lui a été adressée suite à sa condamnation à deux ans de prison ferme, pour « corruption de la jeunesse », dans l'affaire où une employée d'un salon de massage l'accusait de viols.

Mais à en croire son avocat, aucune notification lui a été adressée.

« Ousmane Sonko ne s’est vu notifier une quelconque décision de radiation motivée, comme le requièrent les articles L.40 et L.41 de la loi électorale » a indiqué Me Branco. « Si cette décision existe bien, son absence de notification empêche les délais de recours de couler, et permet à M. Sonko de demeurer éligible. Sa radiation ne saurait en conséquence être mise en œuvre sans que soit commise une flagrante illégalité, constitutive d’un acte de persécution au sens du Statut de Rome » a souligné l’avocat franco-espagnol.

Cette radiation pourrait empêcher M. Sonko d'être éligible et donc candidat à l'élection présidentielle de février 2024. 

Le dirigeant politique, actuellement en prison dans le cadre d'une autre affaire judiciaire où il est inculpé notamment pour appel à l'insurrection, a récemment saisi la haute cour de justice de la CEDEAO, pour le rétablissement de ses droits politiques et celui de son parti en prévision des élections présidentielles.