

Mali : Le Conseil paix et sécurité de l'UA appelle Bamako à respecter ses engagements
Assimi Goita, Président de la transition au Mali
Le Conseil paix et sécurité (CPS) de l'Union africaine s'est réuni à Addis Abeba le 20 mai dernier pour évoquer le cas des cinq pays du continent en transition par suite de coups d'État militaires notamment le Mali, le Burkina, Niger, Guinée et Gabon.
Dans ses conclusions rendues publiques mardi suite à sa 1212ème réunion à Addis Abeba, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (UA) a particulièrement relevé la détérioration de la sécurité et la restriction des libertés politiques et civiques, notamment dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Sur la transition politique malienne, elle a souligné l’importance du Dialogue inter-Maliens pour la Paix et la Réconciliation nationale, tenu du 13 avril au 10 mai 2024, mais a exprimé des réserves quant à « l’absence de participation politique inclusive, causée par la suspension des activités politiques depuis le décret du 10 avril ».
L’UA a fermement critiqué la « suspension des activités des partis politiques », une mesure qui a conduit de nombreux partis à boycotter le Dialogue inter-Maliens. Elle a invité les autorités de la Transition à « reconsidérer cette décision pour garantir l’inclusivité du processus de transition ».
Quant à une éventuelle prolongation de la transition malienne, l'UA appelle les autorités de Bamako à honorer les engagements pris « dans le cadre de la charte de transition existante, de la feuille de route et du calendrier».
Sur le Niger, le Conseil appelle « à l'établissement d'une feuille de route réaliste pour la transition et à une libération de Mohamed Bazoum. Rien est dit sur la prolongation au Burkina, car l'annonce serait tombée bien après la réunion.
Dans le cas de la Guinée, le CPS exhorte les autorités à travailler avec « tous les acteurs politiques, socio-économiques et de la société civile » pour « la mise en œuvre complète de la feuille de route de la transition dans les délais convenus ». Tous ces acteurs sont invités à privilégier le dialogue et « à s'abstenir de tout recours à la violence ».
Quant au Gabon, le Conseil paix et sécurité de l'UA « se félicite » de la feuille de route de la transition avec un calendrier précis, comprenant la convocation d'un dialogue national en avril 2024, l'adoption d'une nouvelle Constitution par voie référendaire à la fin de 2024 avant la tenue des élections locales, législatives et présidentielles prévues en août 2025.
Toutefois, elle exprime sa grave préoccupation quant au maintien en résidence surveillée de l'ancien Président Ali Bongo Ondimba et exige, une fois de plus, sa libération immédiate et inconditionnelle.
Le Conseil paix et sécurité de l’Union africaine appelle à un dialogue inclusif et à une coopération régionale renforcée pour surmonter les défis actuels et promouvoir la paix et la stabilité dans ces pays en transition.

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