La Côte d’Ivoire entend se positionner comme le bastion du libéralisme. À l’occasion d’une rencontre entre le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, et une délégation de l’International libéral, section Côte d’Ivoire conduite par le député Famoussa Coulibaly, les parlementaires et sénateurs ont réaffirmé leur engagement pour les valeurs libérales et démocratiques sur le continent.

« L’International libéral, c’est défendre la liberté, l’économie de marché, la démocratie », a déclaré Sidi Touré, également vice-président de l’International libéral et co-président de RenewPAC, à l’issue de cette audience tenue à son cabinet au Plateau. Pour lui, la Côte d’Ivoire, sous la houlette du président Alassane Ouattara, incarne pleinement cette vision. « Les résultats font de notre pays une référence en matière de développement dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique libérale. Ma grande satisfaction, c’est que cette politique fait de la Côte d’Ivoire un cas d’étude », a-t-il ajouté.

Dans un contexte africain encore largement marqué par des dérives autoritaires, le vice-président de l'international libéral voit dans les ressorts libéraux expérimentés depuis l’indépendance, des leviers incontournables pour le développement du continent.

La visite de Famoussa Coulibaly et de sa délégation s’inscrit dans la continuité du sommet RenewPAC tenu à Abidjan du 23 au 25 février 2025, qui a consacré la naissance officielle de l’Alliance des Parlementaires Libéraux d’Afrique (AP-LAf). « Nous avons constaté qu’il manquait une voix : celle des parlementaires africains », a souligné le député RHDP, élu par ses pairs président du comité ad-hoc chargé de formaliser ce nouvel espace de coordination.

Inspirée du modèle européen de Renew Europe, l’AP-LAf se donne pour mission de fédérer les parlementaires africains autour des principes de liberté, d’État de droit, de démocratie représentative et d’économie de marché régulée. « Il est important que nous fassions entendre la voix des parlementaires libéraux face aux coups portés à nos institutions », a insisté l’élu.

L’Alliance se positionne comme un outil structuré de mobilisation, une plateforme d’influence et un espace de formation. Elle ambitionne de renforcer les parlements africains, promouvoir la bonne gouvernance et encourager des réformes économiques favorables à l’innovation, à l’entrepreneuriat et à l’intégration régionale.

« Nous voulons construire une Afrique démocratique, prospère, et libérale. Une Afrique où les institutions sont fortes, où les libertés sont respectées, et où chaque citoyen peut s’épanouir », peut-on lire dans le préambule fondateur de l’AP-LAf. 

Le réseau travaillera en collaboration avec des partenaires internationaux comme Liberal International, Renew Europe, la Friedrich Naumann Foundation ou encore l’African Liberal Network.

La délégation libérale n’a pas manqué de souligner les acquis ivoiriens. « Grâce à un pouvoir libéral en place depuis plus de 15 ans, nous avons une stabilité économique, une sécurité renforcée, et un développement visible partout », a martelé Famoussa Coulibaly. À ses yeux, la majorité libérale au sein du Parlement ivoirien constitue un levier essentiel pour l’opérationnalisation de cette vision politique.

La Côte d’Ivoire servira d’ailleurs de base pour l’organisation d’un séminaire d’orientation et de renforcement des capacités des parlementaires libéraux africains, nouvelle étape vers l’édification d’un front commun face aux menaces qui pèsent sur les démocraties africaines.

L’AP-LAf se veut résolument tournée vers l’avenir. Elle entend bâtir des coalitions pour le changement, accompagner les jeunes leaders politiques et promouvoir des politiques publiques innovantes. Sa création est perçue comme un tournant stratégique pour repositionner le libéralisme au cœur du développement africain.

« Nous appelons tous les parlementaires africains qui partagent notre vision à nous rejoindre pour former une voix forte et unie », clame l’appel lancé depuis Abidjan. Le mouvement s’inscrit dans une dynamique de transformation, avec la conviction que la liberté individuelle, la démocratie représentative et l’économie de marché sont les fondements d’une Afrique moderne et souveraine.

Si les défis sont immenses – de la consolidation des institutions à la lutte contre les inégalités, en passant par la promotion de l’innovation – l’International libéral version Afrique entend poser les bases d’un projet politique ambitieux. Et la Côte d’Ivoire, pays-pilote, se positionne plus que jamais comme le laboratoire du libéralisme africain.

Wassimagnon