Laurent'>Laurent Gbagbo ce jeudi à Abidjan

Le PPA-CI et le PDCI-RDA, les deux principaux partis de l’opposition politique ivoirienne, ont décidé de conjuguer leurs efforts pour mieux s'opposer à l'exécutif ivoirien dans la perspective de la présidentielle prévue le 25 octobre 2025. Ce jeudi 19 juin, ces deux formations ont officialisé la création d’un “Front commun”, une initiative mûrie par leurs leaders respectifs, Laurent'>Laurent Gbagbo pour le PPA-CI et Tidjane Thiam pour le PDCI-RDA.

Lors de son intervention, Laurent'>Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, a salué la création de ce “Front commun”, soulignant que les deux partis partagent de nombreux points d'accord. “Nous avons des intérêts communs pour lesquels nous devons nous battre, et c'est dans cette optique que nous avons créé le mouvement ‘Trop c’est trop’. Vous êtes au pouvoir et vous décidez d'exclure tous vos adversaires de la compétition. Mais où va-t-on ? Si nous ne laissons pas aux autres la possibilité de se battre pour accéder au pouvoir, alors ce n'est plus de la démocratie. C'est cela qu'il faut que les gens comprennent”, a-t-il dénoncé.

Laurent'>Laurent Gbagbo a exprimé son indignation face à ce qu'il considère comme une régression des acquis du multipartisme en Côte d’Ivoire, au regard de ce qu’il considère comme des dérives du pouvoir actuel qui semblent vouloir ramener le pays à l'époque du parti unique. “Ce que nous observons est un retour déguisé au parti unique, et je ne peux pas accepter cela”, a-t-il fulminé.

Concernant le récent projet gouvernemental en faveur des ménages vulnérables, baptisé “Popote Familiale”, il a déclaré : “Dès que nous avons commencé à dire que trop c’est trop, ils annoncent qu'ils vont sélectionner 2 000 familles pauvres pour leur accorder une aide jusqu'en décembre 2025. Mais est-ce qu'il n'y a que 2 000 familles pauvres en Côte d'Ivoire ? Celui qui a pris cette décision ne connaît pas la réalité du pays. Qu'il parcoure les villages et il verra le visage hideux de la misère”, a-t-il affirmé.

Il a également abordé les ambitions de candidature du président Alassane Ouattara pour “un quatrième mandat” en octobre 2025. “Mais où vas-tu avec un quatrième mandat ? Nous ne pouvons pas reproduire les erreurs des pères de l'indépendance ! Je ne peux pas accepter cela ! Si c'est pour cela, alors qu'on nous retire tous de la liste électorale”, a-t-il poursuivi.

Laurent'>Laurent Gbagbo a réaffirmé qu'il “n'abandonnera pas le combat contre le quatrième mandat”. Il a conclu son intervention par un avertissement à l'exécutif : “Attention, nul n’est jamais assez fort pour être toujours le plus fort. Celui qui ne comprend pas cela ne comprendra rien. Nous continuerons la lutte, car aucune lutte n’est désespérée”, a-t-il prévenu.

Wassimagnon