Damana Pickass

 Dans une déclaration publiée, quelques heures après la clôture du deuxième congrès ordinaire du RHDP, ce dimanche 22 juin 2025, Damana Adia Pickass, cadre du PPA-CI et figure importante de l'opposition ivoirienne, a salué la mobilisation et la détermination des Ivoiriens contre “le quatrième mandat” du président Alassane Ouattara. Selon lui, ce mouvement populaire a fait reculer le chef de l’État, qui n'a pas pu répondre ce dimanche, à l'appel de son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) qui espérait l’annonce officielle de la candidature de son leader, lors de la présidentielle prévue le 25 octobre 2025.

Damana Pickass Adia a qualifié ce recul de victoire pour le peuple ivoirien, affirmant que la candidature d'Alassane Ouattara à “un quatrième mandat” constituerait une violation flagrante de la constitution du pays. Il a souligné que cette constitution est le symbole de la paix, de la cohésion et de l'unité nationale. “ En proposant Ouattara comme candidat, le RHDP a manqué de sagesse et de pertinence”, selon Pickass, qui insiste sur le fait que le président ne peut plus se présenter car il serait forclos. 

Malgré ce recul, Pickass Adia a appelé à la vigilance et à la mobilisation continue des Ivoiriens. Il a mis en garde contre le risque que ce report de la décision du président Ouattara soit une manœuvre tactique pour distraire l'opinion publique et affaiblir la résistance contre un quatrième mandat. "Nous devons demeurer extrêmement mobilisés et déterminés", a-t-il déclaré, rappelant que le souvenir du troisième mandat d'Alassane Ouattara reste douloureux pour de nombreux Ivoiriens.

Le cadre du parti du président Laurent Gbagbo a également précisé que, par son temps de réflexion, le président Ouattara s'est exclu du processus électoral de 2025. La Commission Électorale Indépendante (CEI) avait fixé un délai pour le dépôt des collecteurs pour le parrainage des candidats, et selon Adia, Ouattara n'a pas respecté cette échéance. "Aujourd'hui, Alassane Ouattara n'est pas candidat et il ne peut plus l'être. Il est forclos", a-t-il affirmé, soulignant que cela l'empêche de participer à l'opération de parrainage, un critère essentiel d'éligibilité.

En revanche, Pickass Adia a noté que l'ancien président Laurent Gbagbo a respecté les délais imposés par la CEI et a soumis les noms de ses collecteurs. Ses représentants pourront donc participer à la formation prévue pour le parrainage, ce qui renforce sa position dans le processus électoral.

Enfin, Pickass Adia a réitéré son engagement en faveur d'élections transparentes, apaisées et inclusives, où toutes les sensibilités politiques peuvent participer. Il a appelé à une vigilance accrue sur l'attitude de la CEI, afin de garantir que le processus électoral soit juste et équitable pour tous les candidats.

Wassimagnon