Côte d'Ivoire : Kpapekou (Gagnoa), un chef de terre accusé de viol sur une élève de 12 ans arrêté et déféré à Gagnoa
Village de Kpapekou (Ph Koaci)
Un climat d’indignation et de consternation règne dans le village de Kpapekou, localité située sur l’axe Ouragahio–Gagnoa, à la suite d’une affaire qui secoue toute la région. Un chef de terre, figure respectée dans le village, a été interpellé dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 juillet 2025. Il est soupçonné d’avoir violé une élève de 12 ans, inscrite à l’école primaire du village.
Les faits, selon les premières investigations, remonteraient au mois de juin 2025. L’affaire a éclaté lorsque la victime, visiblement traumatisée, a commencé à présenter des signes de détresse physique et psychologique. Alertées, les sages-femmes du centre de santé local ont procédé à un examen médical approfondi qui a révélé des preuves claires d’agression sexuelle. Ces constats médicaux ont été déterminants pour la suite de la procédure.
Informée de la situation, l’ONG Union des Femmes pour la Défense des Causes des Enfants et des Mères (UFDCEM) s’est rapidement saisie du dossier.
Grâce à sa diligence, une alerte officielle a été adressée au centre social d’Ouragahio, au Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) de la région du Gôh, ainsi qu’aux forces de l’ordre. Une coordination rapide entre ces structures a permis l’arrestation du suspect à son domicile, dans la discrétion et sans heurts.
Déféré devant le parquet du tribunal de première instance de Gagnoa, l’homme devra désormais répondre de faits d’une extrême gravité devant la justice. Il encourt des poursuites pour viol sur mineure de moins de 15 ans, un crime passible de lourdes peines d’emprisonnement au regard de la législation ivoirienne.
La fillette, quant à elle, bénéficie depuis sa prise en charge d’un accompagnement médical et d’un suivi psychosocial par le centre social de Ouragahio, appuyé par des associations de protection de l’enfance. L’état de santé physique de la victime est jugé stable, mais une attention particulière est accordée à son soutien psychologique, compte tenu du traumatisme subi.
Dans l’attente de la suite judiciaire, la population de Kpapekou, profondément choquée, appelle à ce que justice soit rendue dans la transparence et la rigueur.
Jean Chresus, Abidjan
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