Les personnes interpellées (Ph Koaci)

Le dimanche 21 septembre 2025, aux premières heures de la nuit, une opération musclée a été lancée par les hommes du 26ᵉ arrondissement de police de Marcory. Cette action, qui s’est déroulée dans les quartiers d’Anoumabo et de Sans-fil, avait pour objectif de démanteler les réseaux de trafic de drogue et de détruire les points de vente qui pourrissent la vie des habitants.

Dès 17 heures, 17 agents de police ont pris position et ont commencé à quadriller les ruelles de ces quartiers connus pour abriter plusieurs fumeries de drogue à ciel ouvert. L’opération a duré plus de dix heures, allant du crépuscule jusqu’à l’aube du lundi, couvrant chaque recoin, y compris les bords de lagune. Deux fumeries ont été démantelées : l’une près du rond-point de Sans-fil et l’autre dans le sous-quartier Kampala. Au cours de l’intervention, la police a saisi 25 boulettes de cannabis, 61 comprimés de tramadol, 4 machettes et plusieurs amulettes, éléments souvent associés aux pratiques mystiques de certains trafiquants.

Cependant, l’impact le plus significatif de cette opération a été l’arrestation de cinq individus impliqués dans le trafic de drogue. Parmi eux, T M, surnommé Moussa le Long, 37 ans, un homme bien connu pour sa violence et ses nombreuses bagarres à la machette. À ses côtés se trouvait K A, alias Ali le Tueur, 19 ans, ainsi que trois autres jeunes hommes, tous identifiés comme étant des acteurs majeurs dans le trafic de drogue dans le secteur. Certains de ces individus avaient échappé aux précédentes opérations policières mais étaient revenus relancer leurs activités illicites, pensant pouvoir échapper à la justice.

Ces cinq suspects ont été placés en garde à vue sur instruction du procureur, et devront répondre de leurs actes devant la justice. L’opération, qui s’est terminée à 5 h 10 du matin, s’est déroulée sans incident majeur, sans tir de feu, ce qui témoigne d’une préparation méticuleuse et d'une stratégie efficace de la part des forces de l’ordre. Les habitants d’Anoumabo et de Sans-fil peuvent désormais souffler, bien que l’ombre du trafic de drogue plane toujours sur ces quartiers.

Jean Chresus, Abidjan