Ghana : Mahama exhorte la CEDEAO à maintenir le dialogue avec l'AES et à ne pas l'ostraciser
John Mahama s’exprimant lors de son intronisation à Ile-Ife au Nigeria (ph)
Le Président du Ghana, John Mahama, a appelé les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à maintenir le dialogue avec les pays de l'Alliance des États du Sahel (AES) malgré leur décision de se retirer de l'organisation régionale. Les pays de l’AES sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Mahama a lancé cet appel peu après son intronisation le 15 décembre dernier comme Aare Atayeto Oodua par l'Ooni d'Ife à Ile-Ife, dans l'État d'Osun au Nigéria.
Le titre de chef traditionnel yoruba conféré à Mahama se traduit par « un dirigeant qui réorganise l'espace mondial pour l'humanité ». En recevant ce titre, le récipiendaire a précisé recevoir le titre de chef traditionnel au nom de tout le peuple ghanéen, ajoutant que cela renforcera encore davantage les relations entre le Ghana et le Nigeria.
La CEDEAO priée de maintenir le dialogue avec l’AES
Sur le plan région, Mahama a noté que les récents développements sécuritaires et politiques, notamment la tentative de coup d'État manquée au Bénin et le renversement du président Umaro Sissoco Embaló en Guinée-Bissau, mettent en évidence la fragilité de la sous-région.
Evoquant l'intégration régionale, le Président du Ghana a fait remarquer que, bien que ces trois pays aient quitté la CEDEAO, leur avenir reste étroitement lié à celui de la sous-région.
Dans cette optique, il a d’abord déclaré que « Notre sous-région est confrontée à des défis. Trois de nos membres ont décidé de se retirer et de former l'AES, mais cela ne doit pas nous décourager » avant d’exhorter qu’« Au lieu de les ostraciser, nous devons continuer à bâtir des ponts entre la CEDEAO et nos frères du Sahel ».
Il a expliqué que les liens géographiques, historiques et culturels en Afrique de l'Ouest rendent un engagement continu indispensable, ajoutant qu'un dialogue soutenu pourrait encourager les États sahéliens à réintégrer la CEDEAO.
En tout, Mahama a appelé à un engagement soutenu entre la CEDEAO et l’AES et a souligné que la paix et la stabilité régionales reposent sur un dialogue continu et non sur l'isolement. Il a exhorté que la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de quitter la CEDEAO ne devrait pas décourager les efforts de dialogue et de réconciliation.
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont officiellement quitté la CEDEAO en début d’année 2025, invoquant des désaccords politiques et sécuritaires avec l'organisation régionale. Cette décision a suscité des inquiétudes quant à l'unité, la paix et la stabilité en Afrique de l'Ouest.
Relations bilatérales avec le Nigeria
Sur un autre plan, Mahama a souligné l'importance de relations bilatérales solides au sein de la sous-région, en particulier entre le Ghana et le Nigéria, affirmant qu'une coopération plus étroite profitera aux citoyens et renforcera la stabilité régionale.
Réaffirmant le lien historique qui unit les peuples du Ghana et du Nigéria, Mahama a fait savoir que « Quand le Nigeria prospère, le Ghana prospère. Quand le Ghana prospère, le Nigeria prospère. Dieu nous a réunis. Nous sommes comme des jumeaux ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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