Côte d'Ivoire : Drame d'Andé, Patrick Achi : «Nous avons, au cours de ces derniers jours, vécu avec les populations les pires moments de notre propre existence »
Le village d’Andé, situé dans la sous-préfecture d’Adzopé, est plongé dans une profonde douleur après une intoxication alimentaire ayant coûté la vie à 11 enfants. Le drame, qui a touché au total 97 personnes, dont 54 enfants et 43 adultes, a suscité une vive émotion à l’échelle locale et nationale.
En signe de solidarité et de compassion envers les familles endeuillées, une importante délégation gouvernementale et administrative s’est rendue sur place le samedi 20 décembre 2025, à l’occasion de la levée de corps des victimes décédées. Cette visite visait à témoigner du soutien de l’État et à rassurer les populations éprouvées par cette tragédie.
Présent à Andé, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a exprimé la compassion du Président de la République à l’endroit des victimes et de leurs familles. Qualifiant la situation d’exceptionnelle, il a souligné la gravité de l’événement.
« Cette situation est inhabituelle. C’est un drame », a-t-il déclaré.
Le ministre a également mis en lumière la réaction rapide des autorités sanitaires face à cette crise.
« Nous avons déclenché, de manière exceptionnelle, l’opération catastrophe-épidémie, qui mobilise les meilleurs experts de notre pays afin de prendre en charge nos enfants », a-t-il précisé, réaffirmant la détermination du gouvernement à faire toute la lumière sur les causes de cette intoxication.
Très ému, Patrick Achi, ministre, Conseiller spécial du Président de la République et Président du Conseil régional de La Mé, s’est exprimé en tant que fils de la région.
Revenant sur les jours de douleur partagée avec les populations, il a confié : « Nous avons, au cours de ces derniers jours, vécu avec elles les pires moments de notre propre existence », a-t-il déclaré, traduisant la peine collective suscitée par cette tragédie.
Selon les autorités sanitaires, l’ensemble des personnes affectées par l’intoxication est actuellement pris en charge dans les établissements de santé de la région de La Mé. Les victimes décédées ont, quant à elles, été inhumées ce samedi, après les cérémonies de levée de corps.
Alors que l’émotion reste vive à Andé, les populations attendent désormais les conclusions des enquêtes en cours, dans l’espoir que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame, afin d’éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise.
Wassimagnon
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