Côte d'Ivoire : Le PPA-CI dénonce la légitimité des législatives du 27 décembre 2025 et réaffirme son engagement pour une démocratie rétablie
Dano Djédjé ce mardi devant la presse à Cocody (Ph Koaci)
Lors de la conférence de presse tenue ce mardi 30 décembre 2025, au siège du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), le Président Exécutif du Parti, le Professeur Sebastien Djédjé, a exprimé avec fermeté la position du PPA-CI concernant les récentes élections législatives du 27 décembre 2025. Cette conférence s’inscrivait dans une démarche de transparence et de responsabilité, afin de partager avec l’opinion nationale et internationale une analyse claire des événements électoraux et de la situation politique en Côte d'Ivoire.
Le Parti de Gbagbo a commencé par exprimer sa gratitude envers ses alliés, notamment les membres du PDCI-RDA, qui ont pris part aux élections malgré les difficultés. Cependant, l’intervention du PPA-CI n’a pas manqué de pointer du doigt le processus électoral lui-même, qu’il considère comme profondément biaisé et déconnecté des aspirations réelles du peuple ivoirien.
Selon le conférencier, le contexte des élections législatives a été marqué par une régression démocratique sans précédent, issue de l’élection présidentielle controversée de 2025. Le PPA-CI a souligné les graves atteintes aux droits humains, dont la répression violente des manifestations pacifiques, les arrestations arbitraires, les exilés politiques, et les nombreux morts survenus à la suite de ces répressions. Cette situation a lourdement fragilisé la confiance des citoyens dans les institutions et le processus électoral.
Le taux de participation aux législatives du 27 décembre a été annoncé à 32,34%, un chiffre revu à 35,04% par la Commission Électorale Indépendante (CEI). Ces chiffres révèlent, selon Dano Djédjé d'une abstention massive qui traduit un désaveu clair de l’élection par une grande partie de la population.
En effet, seulement deux mois auparavant, la participation à l’élection présidentielle était de 55%, ce qui souligne un désintérêt croissant pour un système politique perçu comme illégitime, affirme le cadre du parti qui a décidé de ne pas participer à ces élections législatives. Le PPA-CI a rappelé que cette faible participation est une preuve irréfutable du rejet populaire de ce processus électoral.
Les résultats provisoires de la CEI annoncent une large victoire du RHDP (197 sièges), suivie par le PDCI-RDA (32 sièges), et une représentation faible pour les partis indépendants, les petits partis et les mouvements politiques minoritaires.
Le PPA-CI a exprimé sa profonde inquiétude face à cette majorité écrasante obtenue dans un climat de défiance populaire. Selon le Parti, cette situation crée un problème de légitimité démocratique, les électeurs n’ayant pas été réellement impliqués dans le processus.
Le Parti de Gbagbo, en décidant de ne pas participer à ce scrutin, a mis en avant son refus de cautionner ce qui selon lui était un simulacre d’élection. Plutôt que de se retirer passivement, le Parti a fait le choix de ne pas légitimer un système politique dysfonctionnel et contesté. Ce choix a été présenté comme une décision stratégique, politiquement juste, et moralement responsable, destinée à dénoncer la confiscation de la souveraineté populaire et à préserver l'intégrité du combat démocratique.
Dans sa déclaration, l'ancien ministre de Gbagbo, a réaffirmé la justesse de sa position, arguant que l’abstention massive du peuple ivoirien était un désaveu tacite d’un système politique déconnecté des attentes populaires. Le Parti a également dénoncé la Commission Électorale Indépendante pour sa partialité manifeste et a appelé à la fin du mandat de son président, Monsieur Kuibert Coulibaly, dont le bilan est jugé catastrophique.
Le PPA-CI a insisté sur la nécessité urgente de réformes profondes, en particulier sur la recomposition de la CEI, la réorganisation des élections, la refonte de la liste électorale et la mise en place d’une réforme du découpage électoral.
Le Parti a aussi rappelé l’importance de la libération immédiate des prisonniers d'opinion et du retour sécurisé des exilés. Ces réformes sont vues comme essentielles pour garantir des élections futures réellement transparentes, crédibles et démocratiques.
Le PPA-CI a également souligné la nécessité d’une mobilisation nationale en faveur des milliers de prisonniers politiques et des victimes des répressions passées. La réconciliation nationale ne pourra pas se construire sans la vérité, la justice et la réparation des préjudices subis. La création de conditions favorables pour le retour des exilés et leur réintégration dans la société ivoirienne est essentielle pour la reconstruction de la démocratie et la réconciliation nationale.
En conclusion, le conférencier a exprimé le soutien du PPA-CI à ses militants pour leur discipline et leur fidélité, ainsi qu'à ses responsables politiques pour leur engagement et leur cohérence dans ce combat.
Le Parti a également annoncé le lancement de sa phase de remobilisation et de réorganisation autour de son projet stratégique, CAP 2030, visant à restaurer la démocratie en Côte d'Ivoire et à préparer des élections véritablement libres et inclusives à l’avenir. Le PPA-CI s’engage résolument dans la reconquête démocratique de la Côte d'Ivoire.
Jean Chresus, Abidjan
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Ah! je ne savais pas que c'est le ppa-ci qui donnait la légitimité en Côte d'Ivoire! Si le Pdci s'en est sorti avec 34 sièges en moins, estimez vous heureux au ppa-ci de n'avoir pas étalé votre caractère minoritaire au grand jour.
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