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Cameroun: Yaoundé, essor du marché du sexe tarifé
© Koaci.com - vendredi 11 janvier 2019 - 19:22© koaci.com – Vendredi 11 Janvier 2019– Le marché du sexe tarifé est en plein essor à Essos, un célèbre quartier de Yaoundé connu pour la forte présence des péripatéticiennes.
La chasse que leur lance la police quelques fois ne décourage pas ces femmes d'à¢ge plus ou moins jeune, qui sont attirées par la forte présence des bars dans cette partie de la capitale Camerounaise.
Sur cette avenue, la prostitution masculine a également fait son bout de chemin. Les jeunes hommes mènent désormais une rude concurrence aux filles notamment dans les abords du lieu dit « Camp Sonel Essos » sous le regard impuissant des forces de l'ordre.
À Essos, une quinzaine de maisons closes se succèdent le long de la route qui relie le carrefour « bouts carrés » de Mvog-Ada à la Mobil Omnisports en passant par « l'avenue Germaine ».
« Parfois nous n'avons pas besoin d'aller à l'auberge. Nous pouvons rapidement satisfaire le client sur un carton l'essentiel c'est d'être à l'abri des regards », confie Ntengwa une Camerounaise de 33 ans, originaire de la région du Nord ouest qui dit pratiquer le plus vieux métier du monde depuis environ 15 ans. Ntengwa dénonce « l'hypocrisie » des clients.
« Les mêmes qui font des beaux discours dans les médias sont les mêmes qui nous fréquentent ici régulièrement chaque soir », avoue la maman de 2 enfants de 10 et 8 ans dont elle a confié l'éducation à ses parents. La nuit tombée le ballet incessant des grosses cylindrées et autres véhicules de luxe est interminable en ce lieu. Certains conducteurs de ces véhicules embarquent ou déposent des jeunes filles ou garçons.
Pour Léandre les clients du quartier « Essos » se recrutent dans toutes les nationalités et différentes couches sociales. « Que ce soit les blancs, les arabes et les asiatiques j'ai déjà vu beaucoup de gens qui viennent se soulager ici » avoue Léandre.
Repère des péripatéticiennes
La forte concentration des bars et autres établissements fait du quartier « Essos » la rue de la joie où se recrutent les fêtards de la capitale en toute saison. Ils sont attirés par la jeunesse et la beauté des filles qu'on y rencontre. Les tarifs ne sont pas très élevés. Les professionnels du sexe tarifé qui exercent à Essos pratiquent des prix bas.
« Ici même à 500 FCFA tu peux trouver ton compte. Il y a des élèves, des étudiantes, des employés de bureau et aussi des femmes mariées qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts qui viennent ici chaque soir » raconte goguenard Camille, la vingtaine un sourire aux lèvres qui laisse entrevoir une dent en or.
Pas très éloignées du quartier Bastos réputé chic et réservé à l'élite, les péripatéticiennes d'Essos font des bonnes affaires. « Je gagne parfois jusqu'à 350 mille FCFA par mois, c'est plus que le salaire d'un haut cadre de l'administration », poursuit Camille qui dit retenir les clients grà¢ce à ses prouesses dont elle seule a le secret. Les médias locaux ne parlent pas assez de ce « haut-lieu de la dépravation », alors que le commerce du sexe tarifé se pratique ici au vue de tous et connait une explosion du fait de la pauvreté. Le commerce du sexe tarifé vit une nouvelle ère de la concurrence avec l'arrivée des stripteaseuses dans certains snacks et bars où les filles dansent nues et aguichent les clients.
Une loi non appliquée
Le législateur Camerounais punit la prostitution. Selon l'article 343 (1) du code pénal est punie d’un emprisonnement de six (06) mois à cinq (05) ans et d’une amende de vingt mille (20.000) à cinq cent mille (500.000) francs, toute personne de l’un ou de l’autre sexe qui se livre habituellement, moyennant rémunération, à des actes sexuels avec autrui.
Dans l'alinéa 2, est puni des mêmes peines celui qui, en vue de la prostitution ou de la débauche, procède publiquement par des gestes, paroles, écrits ou par tous autres moyens, au racolage de personnes de l’un ou de l’autre sexe. Pourtant dans les faits la loi n'est pas appliquée.
Conséquence le boom de la prostitution est devenu une aubaine pour de nombreux propriétaires d'immeubles en déliquescence qui ont pu reconvertir leur structure en maison close. Ils louent des chambres aux prostituées et à leurs clients.
Armand Ougock, Yaoundé
-Joindre la rédaction camerounaise de koaci.com à Yaoundé: (+237) 691 15 42 77 ou cameroon@koaci.com –
La chasse que leur lance la police quelques fois ne décourage pas ces femmes d'à¢ge plus ou moins jeune, qui sont attirées par la forte présence des bars dans cette partie de la capitale Camerounaise.
Sur cette avenue, la prostitution masculine a également fait son bout de chemin. Les jeunes hommes mènent désormais une rude concurrence aux filles notamment dans les abords du lieu dit « Camp Sonel Essos » sous le regard impuissant des forces de l'ordre.
À Essos, une quinzaine de maisons closes se succèdent le long de la route qui relie le carrefour « bouts carrés » de Mvog-Ada à la Mobil Omnisports en passant par « l'avenue Germaine ».
« Parfois nous n'avons pas besoin d'aller à l'auberge. Nous pouvons rapidement satisfaire le client sur un carton l'essentiel c'est d'être à l'abri des regards », confie Ntengwa une Camerounaise de 33 ans, originaire de la région du Nord ouest qui dit pratiquer le plus vieux métier du monde depuis environ 15 ans. Ntengwa dénonce « l'hypocrisie » des clients.
« Les mêmes qui font des beaux discours dans les médias sont les mêmes qui nous fréquentent ici régulièrement chaque soir », avoue la maman de 2 enfants de 10 et 8 ans dont elle a confié l'éducation à ses parents. La nuit tombée le ballet incessant des grosses cylindrées et autres véhicules de luxe est interminable en ce lieu. Certains conducteurs de ces véhicules embarquent ou déposent des jeunes filles ou garçons.
Pour Léandre les clients du quartier « Essos » se recrutent dans toutes les nationalités et différentes couches sociales. « Que ce soit les blancs, les arabes et les asiatiques j'ai déjà vu beaucoup de gens qui viennent se soulager ici » avoue Léandre.
Repère des péripatéticiennes
La forte concentration des bars et autres établissements fait du quartier « Essos » la rue de la joie où se recrutent les fêtards de la capitale en toute saison. Ils sont attirés par la jeunesse et la beauté des filles qu'on y rencontre. Les tarifs ne sont pas très élevés. Les professionnels du sexe tarifé qui exercent à Essos pratiquent des prix bas.
« Ici même à 500 FCFA tu peux trouver ton compte. Il y a des élèves, des étudiantes, des employés de bureau et aussi des femmes mariées qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts qui viennent ici chaque soir » raconte goguenard Camille, la vingtaine un sourire aux lèvres qui laisse entrevoir une dent en or.
Pas très éloignées du quartier Bastos réputé chic et réservé à l'élite, les péripatéticiennes d'Essos font des bonnes affaires. « Je gagne parfois jusqu'à 350 mille FCFA par mois, c'est plus que le salaire d'un haut cadre de l'administration », poursuit Camille qui dit retenir les clients grà¢ce à ses prouesses dont elle seule a le secret. Les médias locaux ne parlent pas assez de ce « haut-lieu de la dépravation », alors que le commerce du sexe tarifé se pratique ici au vue de tous et connait une explosion du fait de la pauvreté. Le commerce du sexe tarifé vit une nouvelle ère de la concurrence avec l'arrivée des stripteaseuses dans certains snacks et bars où les filles dansent nues et aguichent les clients.
Une loi non appliquée
Le législateur Camerounais punit la prostitution. Selon l'article 343 (1) du code pénal est punie d’un emprisonnement de six (06) mois à cinq (05) ans et d’une amende de vingt mille (20.000) à cinq cent mille (500.000) francs, toute personne de l’un ou de l’autre sexe qui se livre habituellement, moyennant rémunération, à des actes sexuels avec autrui.
Dans l'alinéa 2, est puni des mêmes peines celui qui, en vue de la prostitution ou de la débauche, procède publiquement par des gestes, paroles, écrits ou par tous autres moyens, au racolage de personnes de l’un ou de l’autre sexe. Pourtant dans les faits la loi n'est pas appliquée.
Conséquence le boom de la prostitution est devenu une aubaine pour de nombreux propriétaires d'immeubles en déliquescence qui ont pu reconvertir leur structure en maison close. Ils louent des chambres aux prostituées et à leurs clients.
Armand Ougock, Yaoundé
-Joindre la rédaction camerounaise de koaci.com à Yaoundé: (+237) 691 15 42 77 ou cameroon@koaci.com –
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