Alphonse Soro à  l'Assemblée Générale ce samedi à  Abidjan (ph KOACI)

© koaci.com -Samedi 02 Mars 2019 -L’Alliance pour le changement (APC) s’est muée en parti politique aujourd’hui au cours d’une Assemblée générale extraordinaire, comme souhaité par ses membres fondateurs. 

L’Assemblée générale extraordinaire a décidé de la participation pleine et entière de l’APCI au comité politique du Président Guillaume Soro et annonce une tournée nationale d’écoute des populations ivoiriennes.

Elle appelle enfin les populations ivoiriennes à  soutenir l’alternance générationnelle du pouvoir politique incarné par le Président Guillaume Soro dès 2020.

Cette Assemblée générale extraordinaire s’est tenue en dépit des voies discordantes qui se sont élevées la veille qui ne voulait pas de la mutation de l’APC en parti politique.

Le Président Alphonse Soro a à  l’occasion déclaré que personne ne se cachera derrière son mentor, son idole et son papa pour ravir le pouvoir à  celui que l’Alliance soutient.

«Personne ne se cachera derrière Alassane Ouattara pour nous ravir le fauteuil présidentiel, personne. Il faut être honnête le vieux, notre papa a fait des choses inoubliables pour ce pays, et il ira se reposer dans une retraite bien mérité à  l’issue de son second et dernier mandat, »a précisé Alphonse Soro.

Alassaniste, il a indiqué qu’il ne permettra à  personne de se prévaloir de cette valeur à  titre exclusif. 

Le Président de l’APC a néanmoins prévenu tous ceux qui l’en veulent et à  sa famille.

«Les menaces contre ma famille, contre mon intégrité physique, ne peuvent aucunement m’effrayer, je n’ai aucune hésitation à  considérer les postes de responsabilité, comme des positions éphémères. Un poste c’est pour servir pendant un certain temps. Ce n’est pas pour terroriser ses semblables, » a martelé M. Soro.

Farouche défenseur de l’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, l’ancien député de Karakoro a interpellé les politiciens qui ne veulent pas s’assumer.

«Vous les politiciens encagoulés qui avez peur de votre propre ombre et qui espérez nous effrayer, nous sommes prêts à  vous demander des comptes. Et nous n’avons peur de rien, » a-t-il insisté. 

«Le masque que tu as habillé dans le bois sacré ne vient pas sur la place publique t’effrayer . Diantre pourquoi trahir nos morts, nos disparus, » a soutenu Alphonse Soro.

L’APC vient désormais prendre sa place dans le giron politique et dans le marigot où tous les coups semblent permis et entend faire la politique autrement comme l’a indiqué son Président.

Il rassure ses militants que jamais l’APC ne descendra dans la boue infecte de l’invective et de l’ignorance.
Convaincu qu’en 2020, il n’y aura pas d’apocalypse mais qu’il y aura une élection apaisée, il affirme que l’APC a les hommes qu’il faut pour proposer une alternative crédible à  la Côte d’Ivoire et appelle les ivoiriens à  aller en 2020 sans crainte.

«Ceux qui disent qu’ils ont tout bouclé, ils ont une méconnaissance du peuple ivoirien. Le peuple de Côte d’Ivoire a les clés pour déboucher et vous allez le faire en octobre 2020 au premier tour, » a répondu M. Soro à  ses anciens alliés.

L’ancien député a révélé que le moment viendra où le peuple de Côte d’Ivoire lancera un appel solennel et républicain, un appel patriotique à  Guillaume Soro afin qu’il prenne toute la mesure de ses attentes légitimes.

«Nous irons avec lui à  la conquête du fauteuil que certains convoitent dans l’ombre, » a-t-il ajouté.
L’ancien Conseiller du Premier ministre a également lancé un appel aux cadres qui ne veulent pas se décider.

Il déplore le fait que ces derniers se « terrent silencieusement tels des brebis qu’on emmène à  l’abattoir » et leur demande de se réveiller et de comprendre qu’ils sont dans un océan d’hypocrisie politique.

Par ailleurs, tout en assumant son passé de syndicaliste et de rebelle, Alphonse Soro Tiorna, demande aux uns et aux autres d’assumer leur passé de jeunes patriotes et de miliciens et ceux qui ont soutenu l’ivoirien, car l’histoire de personne n’est propre.

«Nous devons désormais l’assumer ensemble et nous devons accepter de nous regarder à  nouveau. De panser ensemble la Côte d’Ivoire nouvelle où on ne parlera plus de guerre, ni de bruit de guerre, jamais, jamais, »a-t-il conclu. 

Wassimagnon