Traoré Idriss vendredi à Abidjan (ph KOACI)

Les résultats du recrutement dérogatoire 2018 des personnes diplômées en situation de handicap à la Fonction publique qui ont relevé 158 admis et 263 recalés sur un effectif de 835 personnes en compétition continuent d'être sujets à diverses interprétations.

Face à cette situation, la Direction générale de la Protection sociale a au cours d’une rencontre avec la presse apporté les éclaircis nécessaires sur la question et clarifié les choses.

Le DG de l'emploi, Traoré Idriss a passé en revue tout le processus du recrutement dérogatoire depuis le contexte du recrutement dérogatoire en passant par les acteurs impliqués dans l’organisation du processus, la composition de la commission consultative de recrutement dérogatoire, les principales données du recrutement 2018, les motifs des échecs.

Il a également souligné les perspectives du gouvernement pour l'amélioration de l'intégration socio-professionnelle des handicapés diplômés.

A cet effet, Traoré Idriss a expliqué que le mode de recrutement dit dérogatoire à la Fonction publique est une mesure exceptionnelle prise par le gouvernement après plaidoyer en vue de permettre à cette frange de la population que sont les personnes handicapées d’intégrer directement la fonction publique dans le cadre de postes budgétaires spécifiques alloués à cette population en fonction des besoin de recrutement et des profils des candidats.

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Face aux accusations tendant à faire passer le ministère de l'Emploi comme le principal maître d'orchestre de ce recrutement, le Directeur général de la protection sociale a affirmé que le processus est l'affaire de plusieurs acteurs.

«Conformément à l’arrêté interministériel n°342 du 26 mai 2008, les acteurs impliqués dans l’organisation du recrutement sont les suivants : le ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, le Ministère de la Fonction Publique, le ministère de l’Economie et des Finances, le Secrétariat d’Etat auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat et les Organisations de personnes en situation de handicap,» s’est-il justifié.

Selon lui, pour postuler à ce recrutement, l'impétrant devra être de nationalité ivoirienne, âgé de 18 ans au moins et 45 ans au plus tard au 1er janvier de l’année du recrutement, être en situation de handicap et déclaré éligible au recrutement par le collège médical qui comprend un ophtalmologue, un médecin ORL et trois médecins du service physique et rééducation Enfin, le candidat devra être titulaire d’au moins le certificat d’étude primaire élémentaire (CEPE).

S'agissant des modalités pratiques d’organisation du recrutement dérogatoire, a en croire le DG, les critères de sélection des candidats à en croire la direction de la protection prennent en compte la situation de handicap, l'âge, le diplôme, l'expérience professionnelle du postulant. Le conférencier du jour a indiqué que le secteur privé étant dans le cadre d'une convention de partenariat devait engager entre 1 et 2% de personnes handicapées diplômées.

« Le ministère a dénombré 1179 personnes ayant retirées les pochettes de candidature, 1098 candidats qui se sont présentées à la visite médicale, 835 candidats déclarés aptes par le collège médical,158 admis et 263 recalés, » a précisé, M. Traoré.

Sur la question du nombre de places, sujet à interprétation, le Directeur général de l'Emploi s'est voulu clair.

«Chaque année lorsqu'on lance le recrutement dérogatoire, les premiers courriers que nous adressons à la Fonction publique, c'est pour demander 400 places mais il y a un arbitrage. De façon générale, les motifs de rejet sont le handicap lourd, le handicap léger et le Handicap non constaté, » a soutenu le Directeur général de la protection sociale.

M Traoré a assuré l'ensemble des personnes handicapées des nombreuses perspectives du gouvernement en vue de l'amélioration de leur intégration professionnelle.

Il a annoncé entre autres, la reconduction du recrutement dérogatoire sur la période 2019-2020, de l'adoption de nouveaux textes permettant d’opérationnaliser la Loi n° 98-594 du 10 novembre 1998 d'orientation en faveur des personnes handicapées.

L'Etat prévoit également de mettre en place un compendium des personnes en situation de handicap ainsi que la construction de 05 Centres Intégrés, 04 centres de rééducation et d’appareillage (CRA) et 06 fermes-écoles.

Wassimagnon